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Critique de PaulMartin


Livre lu dans le seul but d'en savoir plus sur l'acquisition d'obélisques par le Royaume-Uni et la France.

Les versions admises parlent des deux obélisques jumeaux d'Alexandrie (les Aiguilles de Cléopâtre) offerts au Royaume-Uni et la France en 1819. Pour des raisons techniques et de coût, le Royaume-Uni n'a enlevé le sien qu'en 1877, il est actuellement sur un quai de la Tamise.
Lors de son expédition de 1828 (sujet de ce livre), Champollion a obtenu du pacha Méhémet Ali l'échange de celui donné à la France contre les deux du temple de Louxor. le plus beau est actuellement place de la Concorde et le second – qui n'a jamais quitté Louxor – a été rendu officiellement à l'Egypte le 26 septembre 1981.
L'Aiguille de Cléopâtre déclinée par Champollion a elle été obtenue en 1879 – après moult intrigues – par la ville de New York et se trouve actuellement à Central Park.

Christian Jacq donne une autre version mais peu détaillée. Selon lui, dans un premier temps, seul le Royaume-Uni s'est vu offrir un obélisque. En 1828, Champollion ne prend même pas le temps de contempler les obélisques jumeaux à son passage à Alexandrie. Il rencontre Méhémet Ali à Louxor et obtient de lui un des obélisques de Louxor pour honorer la culture égyptienne ce que le Royaume-Uni n'a pas été capable de faire.

De ce point de vue, le récit est décevant, mais pour le reste il est assez bien mené.
Il installe une ambiance, entretient un suspens au fil de la remontée du Nil jusqu'au Soudan, révèle les méthodes du pacha Méhémet Ali et celles du consul de France Bernardino Drovetti, souligne que les premiers destructeurs de l'art antique sont les Egyptiens eux-mêmes qui, au moins à l'époque de cette expédition, récupèrent les pierres des temples pour faire des meules, des auges, des seuils de portes, des fours à chaux, des raffineries de sucre, des manufactures de coton… Sur ordre de Méhémet Ali, une douzaine de temples auraient ainsi été détruits à Thèbes, capitale du Moyen Empire sous la XIe dynastie près de 4.000 ans plus tôt.

Mais quelle est la part de vérité ? Champollion a-t-il vraiment rencontré autant d'obstacles de tracasseries et d'ennemis durant son expédition ? Avec ces tentatives de meurtres et le personnage fictif de Lady Redgrave, on a parfois l'impression de lire une autre version de « Mort sur le Nil », et on n'est pas surpris d'apprendre que l'auteur écrit aussi des romans policier et est un lecteur d'Agatha Christie.

Le livre est aussi l'occasion pour l'auteur de parsemer des allusions à sa thèse « le christianisme est né sur cette terre et il a puisé ses symboles dans le plus vieux fonds égyptien. »
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