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Critique de isasymai


Voici un livre emprunté à la médiathèque qui m'a fait économiser 23 euros, ce dont je suis ravie car je n'ai pas aimé ce roman/enquête sur Henri Girard alias Georges Arnaud, auteur du "Salaire de la peur", présumé coupable en 1941 d'un triple homicide commis en Dordogne, auquel succomberont 2 membres de sa famille, et dont il sera acquitté grâce aux talents de Maître Maurice Garçon.
Je n'avais que modérément apprécié " La petite femelle" précédent livre de Philippe Jaenada traitant du cas de Pauline Dubuisson, lui ayant préféré celui de Jean-Luc Seigle "Je vous écris dans le noir".
Alléchée par le prix Fémina, je me suis attelée à la lecture de "La serpe" et j'en ferais les mêmes reproches.
Malgré une enquête très fouillée, un contexte historique, politique et familial plaisamment restitué, bref un indéniable travail de fonds, Philippe Jaenada n'a pas réussi à m'intéresser au cas Girard/Arnaud : le style de son récit tout comme celui de "La petite femelle" m' a horripilée.Les multiples digressions de ce roman emberlificoté dans un foisonnement de détails superfétatoires m'en ont fait perdre l'intérêt. A un moment j'avais l'impression de lire 3 ou 4 histoires différentes et je ne savais plus si l'auteur parlait de l'affaire Girard, de celle de Pauline Dubuisson, de ses autres livres, auxquels il mêlait de l'histoire de sa propre famille. Impression renforcée par sa volonté de nous prendre à témoin de ses recherches et de s'évertuer à vouloir installer avec le lecteur une connivence factice qui a pu fonctionner un moment mais qui m'a lassée, m'apparaissant comme une fin en soi. Quand je vais voir un film ou une pièce de théâtre, je n'y vais pas pour que l'on me montre les effets spéciaux ou les coulisses, et là j'avais l' impression de voir Philippe Jaenada se regardant écrire en nous demandant de l'admirer.
Je m'y suis reprise à 3 fois avant d'abandonner au milieu du roman, ce que la lectrice obstinée que je suis ne fait quasiment jamais, mais comme on dit "trop d'infos tue l'info". Trop de cabotinage a mis à bas un long travail (du moins je le suppose) et ce qui aurait pu être un roman et un fait divers peu banal.
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