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Critique de Marti94


Pour Henry James « Dépeindre la vie des gens n'est rien tant que l'on a pas décrit leurs perceptions ». de fait, il a écrit « La bête dans la jungle » en 1903, inspiré par la mort de Constance Fenimore Woolson, à Venise en 1894. Bouleversé, James se prépare à aller assister aux obsèques à Rome mais y renonce en apprenant qu'il s'agit d'un suicide. Solitaire et neurasthénique, elle était probablement amoureuse de lui. L'horreur de ce destin et de ce malentendu trouvera un puissant écho dans ce texte qui est sans doute le plus intime de l'auteur.

James nous emmène donc dans les méandres de la conscience. Un homme et une femme font connaissance. Ils s'étaient déjà rencontrés ; il pense s'en souvenir, elle s'en souvient très bien. Il lui avait alors confié son secret : il vit avec la conviction d'être promis à un sort mystérieux ; un événement extraordinaire, terrible peut-être, fondra sur lui un jour. Ils scellent un pacte étrange : elle sera la compagne de cette attente. Leur vie s'écoule, immobile, inquiète : la “bête” ne se montre pas. Mais, comme le suggère Henri James, n'aura-t-elle pas été, elle, cette femme, le destin qu'il n'a su saisir?

Ce texte aux accents philosophiques est saisissant et Marguerite Duras en a fait une adaptation en 1962 que je vais m'empresser de lire.
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