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Critique de saigneurdeguerre


La vie ne tient souvent qu'à un fil. Si vous lisez ces quelques pages, c'est que la mort m'aura emporté. Elles auront été placées dans le coffre que je détiens dans une banque. Je tiens à ce que le monde entier sache ce que j'ai fait. C'est l'histoire d'un crime parfait ! Non ! Non ! Ce n'est point de la vantardise. C'est un fait.
C'est aussi l'histoire d'une vengeance. de ma vengeance !
Etant un élève brillant, en qualité de boursier, j'ai eu la « chance » d'être admis à l'internat St Chad's, de onze à dix-sept ans, bien que ma famille ne fût point du même milieu que celles des autres élèves de l'établissement. C'est là que j'ai rencontré mon bourreau : Keith Manston-Green.
J'allais devenir son souffre-douleur pour lequel il ne manquerait pas d'imagination dès lors qu'il s'agirait de me faire souffrir, de m'humilier… Dès douze ans, j'ai su que je passerais ma vie à ourdir un plan pour le tuer… Sans me faire prendre… de le faire disparaître d'une façon aussi humiliante que possible !
Prenez le temps de lire ces quelques pages. Elles vous narreront le plaisir que j'ai éprouvé à assouvir ma vengeance. Vous verrez que le crime parfait existe…

Critique :

La nouvelle s'intitule très justement « Un petit boulot à côté. » alors que le titre du livre est « le plus noir des crimes » qui est un essai que l'on lira avec intérêt après la seule et unique nouvelle de l'ouvrage.
Voilà un livre qui repose sur une seule nouvelle… Mais quelle nouvelle ! Un petit bijou, bien ciselé, où tout se tient ! Bon, 11,50 € pour 17 pages, c'est un peu cher, je l'admets. Je serais de très mauvaise foi si je vous laissais croire qu'il n'y a rien d'autre d'intéressant dans cet ouvrage qui compte tout de même 71 pages. « Mais alors, il y a d'autres nouvelles, non ? » me demanderez-vous doutant de mon état mental. Non ! Non ! Mais afin de satisfaire votre curiosité, je m'en vais vous révéler le contenu. Ne me remerciez pas. Si je n'étais aussi modeste, je vous dirais qu'il est dans ma nature profonde de rendre service sans la moindre vantardise.
L'essai auquel se livre P. D. James nous livre les clés de ce qu'est un roman policier… du moins, un roman policier écrit par une femme. P. D. James n'apprécie pas les polars sanguinolents, les descriptions, qui pour faire vrai, révèlent des tortures et des souffrances décrites dans les moindres détails. Elle préfère les romans écrits par des auteures issues de la classe moyenne, des femmes qui portent l'attention sur les petits détails de la vie quotidienne et sur la psychologie des personnages. Personnellement, j'adore son point de vue, détestant les longues effusions de sang où le sadisme est développé avec un maximum de complaisance.

La troisième partie de l'ouvrage porte sur l'oeuvre de P. D. James. C'est celle qui donnera l'impression à beaucoup de lecteurs de s'être fait flouer par Fayard… D'abord, après une courte biographie de l'auteure, un éloge avec des extraits de critiques issues de la presse… Mouais… Aucun intérêt. Passons.
Vient ensuite « le cycle Adam Dalgliesh », inspecteur puis commissaire au Metropolitan Police Service du New Scotland Yard. Il est le héros de quatorze romans qui sont résumés avec les références pour que vous puissiez les acheter… Fayard fait sa pub en la faisant payer par l'acheteur. Génial ! Personnellement, je trouve qu'il faudrait remettre la médaille du mérite agricole, voire la légion d'honneur, et pourquoi pas un titre de baron, au commercial de génie qui a eu cette brillante idée !
Et pour finir, huit autres romans et séries de nouvelles de la géniale auteure… Avec les références Fayard, histoire que vous complétiez votre collection de P. D. James… Et accroissiez les rentrées de l'éditeur Fayard…
J'aurais préféré que Fayard ait la même élégance que d'autres éditeurs qui diffusent gratuitement, éventuellement à l'achat d'un ouvrage de la même maison d'édition, un livret vantant les autres romans d'un auteur, ou une collection, publiés par ses soins. Cela sentirait moins l'arnaque…
Grâce aux commentaires d'autres lecteurs, j'étais prévenu et je ne me suis pas vraiment senti piégé puisque « je voulais voir pour y croire » (saint Thomas, priez pour moi). Je ne garde aucune amertume liée à cet achat puisque la nouvelle « Un petit boulot à côté » est une des meilleures qu'il m'ait été donné de lire !
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