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Critique de topocl


C'est, le titre l'affirme, le portrait d'Isabelle Larcher, jeune femme américaine orpheline qui débarque dans la vieille Europe, bien déterminée à en saisir le sens et les plaisirs, guidée par une indépendance qui va la mener à son propre malheur.
C'est surtout le tableau d'une société si riche et si oisive, si crispée sur ses conventions, qu'elle ne semble, de capitale en capitale, qu'occupée aux intrigues pathétiques qu'elle met elle-même en scène (une société qui rappelle Les Maia que j'ai lus récemment).

Henry James se livre à la construction audacieuse d'un imbroglio émotionnel où il valse joyeusement d'un prétendant à un autre, d'un bouleversement à l'autre. Son habile scénario s'appuie sur une prose emportée, foisonnante, qui ne laisse aucun détail de côté, riche d'incroyables métaphores, une écriture poignante, qui laisse place au moindre frémissement des transports dont l'intensité le dispute au romanesque.

Manifestement, il s'agit là d'un chef-d'oeuvre. Mais peut-être un peu trop chefs d'oeuvre pour moi… Déjà agacée de cette société qui n'a d'autre intérêt qu'elle-même et ses propres émois déchirants, j'ai souvent déploré l'exaltation des sentiments, les trop parfaits dialogues, les déversements d'éloquence d'un auteur peu adepte de la retenue.

J'aime mieux, en outre, qu'on me dévoile la psychologie des personnages plutôt par leurs actions que par des lignes et des lignes d'analyse exaltée.
Si mon plaisir s'en est trouvé amoindri, j'ai cependant avalé ses 700 pages, plutôt impressionnée, comme en visite dans une époque, des moeurs, une écriture fantasmagoriques, finalement amusée par ce monde vain où vibre perpétuellement une émotion tragique.
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