Et pourquoi Dieu, il tue les gens à qui il donne la vie ? Comment il choisit de faire mourir certains et pas d'autres ?
On ne doit pas transiger, pas jouer avec sa religion ni celle des autres, car elle leur appartient. Respecter sa religion c'est d'abord respecter celle des autres. Ça s'appelle la tolérance. On ne doit pas juger, encore moins tuer un homme pour sa foi, car il peut être différent sans être méchant..."
Je suis redevenu chrétien grâce à mon cœur qui patiemment a eu le dernier mot et m'a fait glisser une fois encore vers mon destin.
Je vous le demande alors : l'homme peut-il même être ce qu'il est sans sa conscience propre ?
La Mekke tolère, Médine condamne.
Vive la saucisse sèche et à bas les conneries ! J'en mis une dans mon panier, de même qu'un pot de petits cornichons fins, puis nous commençâmes à nous diriger vers notre hôtel.
Une religion est un pacte que l'homme passe avec le Ciel, pour apaiser ses angoisses que lui procurent son existence ou ses tracasseries intérieures et que son esprit ou sa raison ne peuvent comprendre...
Fichtre ! Tout cela ne tient pas debout. Il y a dans l'homme, disait déjà Cicéron, un siècle avant le christianisme et huit siècles avant l'islam, une puissance qui porte au bien et détourne du mal, aussi ancienne que ce Dieu par qui le ciel et la terre subsistent et sont gouvernés. Je vous le demande alors : l'homme peut-il même être ce qu'il est sans sa conscience propre ? Car enfin, n'est-ce pas la conscience de l'homme, davantage que ses actes, qui est la plus belle preuve vivante de l'existence de l'immortalité de l'âme ? Si l'homme a sa conscience pour lui, qu'a-t-il à faire de celle des autres conditionnées par quelques-uns, censément au nom d'Allah ? Si chaque chose ne vaut qu'à sa place, la conscience humaine ne vaut-elle pas mieux que celle où l'Islam la relègue ? Ne peut-elle être et plus belle, et plus profonde que de répondre simplement à l'imaginaire d'un seul homme, se fût-il désigné par sa seule volonté la synthèse des autres prophéties ou l'Envoyé d'Allah ?
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Devant mes yeux, il y avait, une rangée de saucisses sèches de l'Ardèche qui semblaient me narguer. J'en pris une dans la main.
Le destin, vois-tu, nous prend toujours par surprise : il s'occupe de notre avenir en le livrant de manière illusoire à notre volonté.