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Critique de Diabolau


Pour ce troisième et dernier tome du deuxième cycle de Mémoire de cendres, nous suivons alternativement un polar rondement bien mené dans la ville de Florence, et une poursuite haletante dans les Alpes, tout aussi bien troussée.
Le podestat Infanti, que nous avions entrevu dans le tome précédent, est le héros de ce polar médiéval où la découverte hasardeuse de quelques corps de victimes préservés par la saumure, dont le meurtrier s'était incomplètement débarrassé, va mener à un retournement spectaculaire au plus haut de la hiérarchie de la toute puissante guilde des marchands florentins, Calimala.
Héléna de Lorac et l'excellent Isarn le borgne, revenu d'entre les morts pour l'occasion, sont, eux, les héros de la course poursuite dans une montagne bien inhospitalière, avec moult rebondissements, pièges, embuscades et mésententes entre les poursuivants. J'ai juste trouvé qu'Héléna, au vu des circonstances, se montrait beaucoup trop gentille avec Tosinghi. Avec ce qu'elle a fait pour en arriver là, l'importance extrême de sa quête et les avanies que Tosinghi lui a déjà fait subir, prendre le moindre risque de perdre sa lettre de change en épargnant cette pourriture n'est tout simplement pas crédible.
Je pardonne magnanimement cette "licence héroïque" à Jarbinet au vu d'un album superbement réussi, avec une intrigue variée, complète, toujours aussi documentée, un trait de crayon qui ne se trahit jamais et qui transmet le souffle de l'aventure.
En franchissant le col de l'aigle en plein hiver, l'auteur – tout seul je le rappelle – touche symboliquement le toit de la BD historique médiévale, au-dessus des Aigles décapitées et bien au-dessus des Tours de Bois-Maury.
À noter que ce volume n'est à ce jour plus disponible à la vente en papier et n'est commercialisé qu'en numérique, ce qui est bien honteux si vous voulez mon avis, même si c'est mieux que rien.
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