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Critique de krzysvanco


Merci à l'opération Masse critique e aux éditions du félin pour l'envoi de ce roman !

Ce livre a été perçu lors de sa sortie en 1928 comme un brûlot et a valu à Bruno Jasienski son expulsion de France.
Les temps ont changé mais il garde une grande force.

C'est un roman avec un aspect politique évident, mais s'y mêlent du social, du drame, de l'utopie et du fantastique.
Pierre, jeune ouvrier dans une usine parisienne perd son emploi et par là-même sa fiancée et son logement. Il erre dans la ville, affamé. Il trouvera un emploi à l'institut Pasteur, y volera une fiole du bacille de la peste qu'il déversera dans le circuit d'eau de la ville.
A partir de là, c'est la peste et ses conséquences qui prend le rôle principal. La ville se divise en une multitude d'États indépendants qui se querellent pour avoir accès à la nourriture.

La charge contre le capitalisme est forte, Bruno Jasienski nous montre tous les mécanismes de la violence existant à l'époque, conduisant à l'exclusion et l'humiliation d'une grande partie de la société.
La peste permettra la fin de ce régime, son action destructrice permettra l'avènement d'un monde nouveau.

Bruno Jasienski est un rebelle, son style s'apparente au courant futuriste, il fait preuve d'une grande créativité et poésie, les métaphores sont légion et confèrent au texte une couleur fantastique.

Je brûle Paris est précédé d'une préface très instructive sur sa genèse et sur son auteur.

le roman date d'il y plus de quatre-vingt dix ans, faut-il encore le lire aujourd'hui ? Certes l'exploitation des masses laborieuses n'est plus d'une telle intensité, certes nous voyons actuellement ce que le communisme a entraîné comme déboires. Bruno Jasienski lui-même ne finira-t-il pas fusillé par Staline après avoir été couvert d'honneurs…

Ma réponse est affirmative, le roman nous décrit la situation de l'époque, l'oppression qui régnait dans le monde industriel, et c'est un fait avéré (mais tout est-il parfait maintenant ? )
Enfin ce qui entraîne ma conviction, c'est la grande force des moyens stylistiques, ceux-ci m'ont ravi !




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