Jaworski a vraiment un style et un talent inimitable. Personne d'autre n'écrit comme il écrit.
Avec des "mots d'époque", un vocabulaire d'une richesse inouïe (avec le pendant que forcément parfois, on se doute du sens, et parfois pas du tout, il faut chercher), un sens de la description quasi-parfait.
La bataille de Montefellone est splendide. Cruelle, stupide, vaine, comme toutes les guerres. Vue du point de vue d'Isembard d'Arches, on marche à ses côtés, on suit ses pensées, et il est tellement humain. Un grand moment.
Pour "Comment Blandin fut perdu", c'est un tout autre ton, plus poétique, sur un tout autre art, la peinture et le dessin (qui me touche de près, donc), mais tout aussi profond.
La passion absolue et totale de Blandin pour un visage, et une jeune fille idéalisée, comme seuls les adolescents (mais surtout les adolescentes, ce me semble) en sont capables.
J'avoue, une fois de plus, j'ai pas trop compris la fin. ça me le fait, avec les nouvelles de
Jaworski, parfois il y a des trucs qui m'échappent.
je suppose qu'à force, Albinelle a "intégré" Alma à Blandin, mais je n'en suis pas sûre...
Mais j'ai tellement apprécié le voyage que je m'en fiche. C'était un excellent moment de lecture, quoi que trop court !