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Critique de magalibertrand


Ce délicieux roman de Géraldine Jeffroy a le charme discret des vieilles maisons de famille : chaque objet y fait mémoire et dans chacun des rayons de lumière qui la traversent, on croit apercevoir la silhouette d'un ou d'une qui y passa et y laissa sa trace. Il a la grâce des plus petites sculptures de Camille Claudel, légères comme un souffle mais solides et structurées comme un roc. Il a la voix fluette d'une petite fille curieuse que l'art n'impressionne pas, ni les épaules du grand Rodin, ni la drôle de musique de Debussy. Il porte en lui, comme « La valse » de Camille qui en est le coeur, une sorte d'étourdissement juste au bord du vacillement, un mouvement saisi au vol, un secret conservé dans la pierre. Il est un coup d'oeil à peine glissé dans un trou de serrure, une bribe de conversation portée par le vent de l'été, quelques éclats de voix arrachés à la nuit trop chaude. Il est une confidence entre amis, une complicité de filles, un contact avec la création. Et comme le passage d'un vol de papillon dans la lumière immobile d'un après-midi d'été, il laisse derrière lui le souvenir fugace et fragile d'un instant de beauté insaisissable.
Lien : https://magali.bertrand@neuf..
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