Ma première réaction est simple : j'ai l'impression qu'aucune féministe n'a mis les pieds dans ce coin d'Autriche, que décrit
Elfriede Jelinek. Je me suis retrouvée dans une période d'avant le deuxième sexe de Simone de Beauvoir, alors que l'action se situe clairement dans les années soixante-dix. Pour les femmes, il n'existe que deux statuts possibles : vendeuses et ouvrières pour les célibataires, ménagères pour celles qui ont réussi à se faire épouser. le bonheur ne peut venir que d'un homme, du foyer qui sera tenu pour lui, des enfants qu'il donnera. le mari pourra ainsi donner des ordres à sa femme, ce qui compensera les brimades qu'il subit dans son travail, et la battre, ce qui le défoulera. La femme et le mari, de concert, pourront à leur tour battre les enfants, qui semblent avoir été spécialement conçus à cet effet, à moins que la chance ne leur sourie et qu'une situation meilleure (commerçant) ne s'offre à eux. La vieillesse est un horizon sordide, où le peu de corps qui est encore vivace ne sert qu'à souffrir davantage. Les vieillards ? Encore des personnes qui peuvent servir de défouloir.
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