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Yasmin Hoffmann (Traducteur)Maryvonne Litaize (Traducteur)
EAN : 9782020555562
220 pages
Seuil (22/08/2003)
3.71/5   85 notes
Résumé :
Die Liebhaberinnen, 1975.

Quel est le destin d’une ouvrière, ou plutôt comment échapper à son destin quand on est ouvrière ? Le plus simple : le mariage. Encore faut-il choisir avec circonspection son futur époux et se garder des séductions du sexe. L’amante doit apprendre à gérer son corps jeune et attrayant, son seul bien, et ne pas rêver à l’amour idéal des romans-photos. À travers le « bon exemple » de Brigitte et le « mauvais exemple » de Paul... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Première incursion chez Elfriede Jelinek, et... brrr !
Ca se passe dans un "BEAU pays avec ses monts et ses vaux", et il est question d'une femme de la ville, Brigitte, et d'une femme de la campagne, Paula, qui toutes deux recherchent un mari, coûte que coûte, en espérant qu'il leur apportera le bonheur dont elles rêvent. A Brigitte, le futur entrepreneur en plomberie, et à Paula, le beau bûcheron alcoolique. "Si quelqu'un a un destin, alors c'est un homme. Si quelqu'un se voit imposer un destin, alors c'est une femme." Bienvenue au pays de Jelinek.

Glaçant. Elfriede Jelinek exécute en 200 pages le destin de deux jeunes femmes à peine sorties de l'adolescence, qui tentent de survivre dans cette Autriche rance des années 70 où tout n'est que médisance, médiocrité, mesquinerie et méchanceté. On est un peu chez "ces gens-là", sauf qu'il n'y a même pas de Frida-belle-comme-un-soleil.
Chez ces gens-là, donc, les femmes calculent, comptent, et subissent. Leur émancipation se réduit au mariage, et leur mariage est forcément la conséquence d'une grossesse. Chez ces gens-là, les hommes boivent, ricanent, et frappent. Ils savent tout sur tout, se transmettent de père en fils une expérience jamais vécue. Minable, à pleurer de désespoir.
L'auteur règles ses comptes avec son pays natal, pulvérise le Kinder-Küche-Kirche germanique, décape à la soude le conservatisme de la société autrichienne -même si les schémas de pensée qu'elle dénonce perdurent partout dans le monde. Elle s'appuie sur une écriture rageuse, sarcastique et distante, et maltraite les règles d'usage en renonçant à toute majuscule. Même si Jelinek m'a effrayée par sa violence et sa haine, j'ai aimé son côté dure-à-cuire qui crache sur tout ce qui est hypocritement établi.
C'est un roman qui m'a oppressée, mise très mal à l'aise, et que je me suis hâtée de terminer -d'où ma note moyenne, alors qu'il mérite davantage. J'ai été heurtée par tant de bassesse, si peu d'espoir, encore moins d'amour. Une lecture très éprouvante, donc, qui me donnerait presque envie de me plonger illico dans un filgoude (mais je résisterai !).

Ca reste néanmoins une expérience littéraire forte, tant dans la forme que dans le fond, mais dont on ne sort pas indemne. Vous êtes prévenus !
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Le style n'a rien à voir avec « Lust » ou « Enfants des morts », le propos est clair, les idées sont argumentées de façon concise.
A la façon d'un documentaire animalier, Jelinek nous présente un reportage sur le thème de l'amour et des relations amoureuses. Les majuscules qui aurait pu donner au récit une allure de roman en le ponctuant, transforment par leur absence l'ouvrage de Jelinek en un long monologue monocorde. On pourrait comparer les histoires des deux protagonistes, Brigitte et Paula, à celles des lionnes qui chassent le buffle dans la savane pour le saigner.
C'est aussi pour Jelinek une façon d'expliquer sa conception de l'amour et des relations amoureuses sous deux angles différents.
Celui de Brigitte, ouvrière sur une chaine de fabrication de soutiens-gorges, qui cherche à s'extraire de sa condition en épousant Heinz, électricien qui ambitionne d'ouvrir un magasin. Dans ce cas, le sentiment amoureux est absent, seuls comptent les faux semblants qui permettront à Brigitte d'arriver à ses fins. L'argument majeur étant d'amener la proie dans son lit et de se faire engrosser. « brigitte a gagné tout cela à la force de son bas-ventre. qu'un homme avec ses muscles en face donc autant ! »
Celui de Paula, couturière qui souhaite épouser le « beau gars » du village, Erich, un bûcheron tout ce qu'il y a de plus rustre et qui s'imagine vivre une merveilleuse histoire d'amour en développant un sentiment amoureux envers l'heureux élu mais qui malheureusement n'est pas réciproque. « paula court après l'amour comme un cochon après les glands. » Ici aussi le moyen employé pour atteindre son but est qu'elle finit par se faire engrosser.
Brigitte dénuée de tout scrupule et gorgée d'ambition réalisera son projet alors que Paula aveuglée par son romantisme et trompée par un sentimentalisme inapproprié dans ces contrées teutonnes finira par se prostituer. C'est là toute la morale que Jelinek souhaite démontrer à travers ces deux exemples.
On devine l'ironie et l'esprit sarcastique de l'auteur à propos de ces femmes pour qui le mariage est une vocation et un moyen de s'établir dans la vie, un moyen d'atteindre le bonheur. Mais à quoi bon brocarder ces gens humbles qui placent leurs espoirs dans ce qui leur semble à leur portée ? le bonheur est individuel et propre à chacun. Il se partage mais ne se divise pas car il est inquantifiable.
Elfriede Jelinek écrit « les amantes » en 1975…
Traduction de Yasmin Hoffmann et de Maryvonne Litaize.
Editions Jaqueline Chambon, Points, 221 pages.
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Souvent, j'ai pensé que les femmes écrivaient comme des connes. Lorsqu'on me demandait quels étaient mes auteurs préférés (en fait personne ne m'a jamais vraiment posé cette question mais dans mes fantasmes les plus intenses, j'ai des conversations avec un interlocuteur), je devais bien reconnaître que jamais le nom d'une femme ne gâchait mon énumération. A soi-même misogyne ? Toutes des salopes, comme disait tel ancien fiancé ? Oh, cette question m'a bien longtemps tourmentée et j'y pensais, par exemple, le temps qu'il suffisait pour brasser un yaourt nature. Laborieusement, j'essayais parfois de glisser un nom. Ursula le Guin apparaissait quelquefois mais, pour que les plus ignares s'y perdent, je prononçais le nom très vite pour que je puisse éventuellement rectifier « non en fait je m'ai gouré » si on s'étonnait d'avoir entendu une consonance féminine dans ma liste d'auteurs très biens.


Maintenant que j'ai lu « Les Amantes » d'Elfriede Jelinek, je comprends les raisons de ma honte. Oui, les femmes écrivent vraiment comme des connes, sauf Elfriede. Oups, manque de précision. Soulignons : les femmes publiées écrivent comme des connes. D'autres existent certainement, mais alors on les bâillonne vraiment bien. La brave Elfriede, pas publiée elle a failli l'être. Sa description de la société détonnait trop avec les principes en vigueur. Elle avertissait les femmes : êtes-vous sûres de désirer le modèle qu'on vous martèle en tête depuis que vous êtes gosse ? Devenir vendeuse, trouver un amoureux, se marier, avoir des bébés, une maison, être jolie et gentille ? Elle violentait les hommes : êtes-vous sûrs que votre femme vous aime vraiment ? Ne se sert-elle pas plutôt de vous pour pomper votre fric, votre réputation, votre situation –pompant de temps en temps votre dard pour que vous ne soyez pas trop méfiant ?


Il se pourrait bien que les femmes n'aiment ni l'amour, ni la famille –en tout cas pas davantage que les hommes. Mais dans une structure patriarcale, chacun a intégré inconsciemment la nécessité d'être homme ou de passer par un homme pour devenir quelqu'un. Regardez comme ces pauvres femmes qui finissent seules nous font pitié. « Il n'y a pas de rapport sexuel », disait Jacques Lacan. Non, il n'y a qu'une poursuite de la jouissance générale qu'on n'atteint pas. On ne l'atteint pas parce qu'on ne sait pas. Comme dirait l'autre mec (désolée de ne citer que des mecs, on ne se refait pas en trois heures), Spinoza, pas de véritable joie possible lorsqu'on reste ignorant des causes par lesquelles nos actions sont déterminées. C'est ce qui explique pourquoi les femmes peuvent croire pendant longtemps qu'elles veulent ce genre de vie que nous décrit Elfriede, prescrit par les aïeules mêmes, signant ainsi l'usure à l'oeuvre dans notre civilisation. Une vie loupée dans la répétition du même. le manque de courage. Pas envie d'être seule. Ça ne marche pas. Les vieux ont eu l'audace méchante de nous faire croire que ça marcherait mais quand on observe l'échec se répétant d'une génération à l'autre, on se rend compte que leurs conseils (ou leur silence), mauvais, servaient seulement à se venger de leur propre désillusion.


On nous dira que cette histoire a été écrite voici déjà quelques décennies. Oh, depuis, que de flotte a coulé jusqu'aux égouts. Ce constat suffira à certains pour dire que la condition féminine ne peut plus se lire de la même façon aujourd'hui qu'à l'époque de la publication de ce roman. Pauvres cons. Citons ce passage :
« aujourd'hui heinz a fait un enfant à brigitte. félicitations.
ainsi brigitte n'aura pas à finir sa vie dans le froid et la solitude, ce qui sinon aurait été le cas. »
Ce qui a changé aujourd'hui, ce n'est pas que les femmes ne sont plus obligées de faire des bébés pour ne pas finir dans le froid et la solitude, non, c'est que les femmes, même si elles se tuent à faire des bébés, risquent quand même bien de finir dans le froid et dans la solitude, parce que les femmes, personne ne les aime en fait, et elles n'ont plus rien pour retenir les autres –femmes ou hommes- à elles.


« si quelqu'un a un destin, alors c'est un homme. si quelqu'un se voit imposer un destin, alors c'est une femme. »


Par exemple, Elfriede Jelinek, qui n'est pas moche, aurait sans doute eu beaucoup plus de succès si elle avait posé pour des affiches publicitaires de parfum, mais elle a voulu écrire contre le confort de l'homme –qui s'imagine une jouissance de la femme bien spécifique- et contre la femme –qui s'imagine vouloir cette jouissance bien spécifique que les hommes lui ont créée.
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Elfriede Jelinek met à nu les mécanismes de l'exploitation économique de la femme par l'homme, soutenu, afin que rien d'elle n'échappe au rouleau compresseur, par tout le groupe familial. ll s'agit là d'un pamphlet politique : quelque soit la classe sociale considérée, la femme est le prolétaire de l'homme. A la ville les femmes sont les prolétaires des prolétaires, à la campagne les prolétaires des paysans.
Elle examine à travers ces deux exemples (ville, campagne), le mécanisme, pas si délicat que ça, du sentiment amoureux qui prédispose la jeune fille, dès son plus jeune âge (quatorze ans ici), à rechercher activement cette exploitation par peur de l'échec personnel, ambition d'élévation sociale, manque d'imagination, ou désir de fuir un milieu familial brutal. Souvent les quatre à la fois. D'emblée elle accepte de n'avoir d'existence qu'à travers l'Homme, comme s'il était son unique destin. Au fait, l'est-il ?
Quant à l'homme dépeint par Jelinek, il est porté par des intérêts antagonistes de ceux de la femme : aversion pour l'amour qui dure, pour le couple, surtout légitime et pour l'enfant ; instinct de répandre son sperme dans le plus de ventres possible ; passion pour les objets, surtout ceux qui vrombissent et rugissent ; brutalité ; fréquentation assidue de la taverne, vrai foyer suivant son coeur où il baigne dans une douce torpeur alcoolisée comme dans un liquide amniotique.
L'auteure nous tend un miroir grossissant du fonctionnement économique du mariage à travers des phrases courtes, cyniques, où on reconnaît des réalités que l'on a déjà rencontrées sur son chemin mais que l'on préfèrerait cacher sous le tapis. Ce miroir est très efficace, on voit tous les détails et ce n'est pas réjouissant. A moins que l'on préfère succomber à une jubilation mauvaise : ils sont vraiment trop bêtes, laids, haineux, tant pis pour eux ! L'espèce humaine aurait-elle un tropisme vers l'asservissement, la bouteille et la violence ?
Ce livre est le pendant, moderne et cru, du si mondain et raffiné "Lady Suzan" de Jane Austen. le roman de Elfriede Jelinek analyse l'institution du mariage au 20 ème siècle dans une Autriche populaire et dans une région où sévit le chômage ; Jane Austen dépeint la même institution au 19 ème siècle dans la haute société en Angleterre.
L'essentiel demeure inchangé : le mariage est l'union du maître et de l'esclave, où le rapport parfois s'inverse pour un bref instant. Restent deux prisonniers.
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Le titre d'origine de ce roman noir est "Die Liebhaberinnen", écrit en 1975.
A travers l'histoire de Brigitte (le "bon" exemple) et celle de Paula ("mauvais" exemple), Elfriede Jelinek casse avec beaucoup d'ironie, l'image de l'idylle, si cher au "Heimatsroman" (roman de terroir germanique).
Dans un style haché, elle brise tous les images de l'amour, de la maternité et du mariage. Elle se répète souvent dans le roman...et le mariage devient synonyme de mort lente.
Les univers de Jelinek sont tous empreints de pessimisme, de noirceur, de satire, avec des caricatures féroces et un vocabulaire cru. La violence et la colère y tiennent une grande place et ses livres sont peuplés d'êtres médiocres.
Dans "les Amantes" les personnages féminins le sont tout autant que les hommes...plus peut-être puisque l'homme y est un espèce d'animal abruti, imbu de lui-même et presque toujours alcoolique ...il a donc l'excuse de la bêtise imprime dans ses gènes.
La femme est calculatrice ou naïve, mais toujours a la recherche de son bonheur a elle....Brigitte a jeté, ainsi, son dévolu sur Heinz et va tout mettre en oeuvre afin de se l'approprier et sortir de sa condition de confectionneuse de soutiens-gorge dans une usine... Paula, a 15 ans, veut devenir apprentie-couturière et sortir de sa condition de campagnarde, mal-aimée par ses parents, elle rêve de voyages, de cinéma, d'une vie citadine, or elle tombe amoureuse d'un beau bûcheron (alcoolique !) ...cliché par excellence...
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Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
à chaque minute qui par hasard n’est pas consacrée au travail, brigitte tente de prendre la main de heinz, avec amour et ostentation. parfois elle doit courir des heures à ses côtés, jusqu’à ce qu’elle ait l’occasion de lui donner la main. […]
saisir la main est surtout important en présence d’autres femmes, incarnation du danger. timide, une petite main se glisse alors dans la grosse main de heinz et parle du temps, de la situation mondiale, ou bien du repas ou de la nature.
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à l'avenir paula et erich seront parfois complémentaires, par exemple lorsqu'erich donnera des coups et que paula recevra des coups, ou lorsqu'erich sera malade et que paula le soignera, ou lorsqu'ils iront ensemble scier du bois, ou lorsque paula fera la cuisine et qu'erich mangera.
les plaisanteries sur des gens comme paula sont courantes. au bout du compte ces plaisanteries disent que les femmes ont beau être stupides, elles sont quand même bien gentilles.
oui, elles sont quand même bien gentilles.
par ailleurs les plaisanteries disent que les hommes ont beau être brutaux, dissimulés, rusés et retors, ils sont quand même bien gentils.
oui, ils sont quand même bien gentils.
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les femmes de la famille de paula sont célèbres pour leur propreté. sinon il n’y a rien de positif à signaler sur les femmes de la famille de paula. ça vaut la peine de vivre pour ça, car question propreté on peut toujours faire mieux. en avant paula, que ça brille !
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l’avenir, pour heinz qui veut arriver à quelque chose, est important. heinz qui jusqu’ici n’est arrivé à rien dans l’existence dit : la vie n’est pas faite que de travail. tu n’as encore rien appris et rien atteint dans la vie, alors qu’est-ce que tu en sais, dit le père, qui lui non plus n’a rien atteint, rien appris, et qui par-dessus le marché est déjà vieux.
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chacun comprend : c’est une famille complète.
l’homme comprend : à présent, en plus de ma femme, j’ai une autre créature à tabasser et à engueuler. La chair d’enfant est tendre, mais n’offre que peu de surface.
la femme comprend : j’ai déjà produit quelque chose, c’est une incitation à poursuivre la production.
[…]
le personnage central, cependant, le petit enfant, est langé, dorloté, jusqu’à ce qu’il puisse marcher et trottinetter. ensuite il est giflé, chargé de sacs à provisions, fauché par des faux, écrasé par des autos, à moins qu’il ne tombe dans le torrent, ou sous les coups d’un père ivrogne qui le réduit en petits bois, ou dans les mains de quelque violeur. quant à ceux qui survivent, il leur reste toujours la possibilité à 15 ans de se soûler et de percuter avec leur cyclo une pile de pont en béton.
souvent on peut observer qu’un enfant, à peine s’essaie-t-il à quelque jeu, se voit aussitôt arraché à ce jeu, criblé de pichenettes, bourré de coups de pieds, chargé d’un sac à dos et hop, file acheter la nourriture des bêtes : du sel et du son.
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