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Critique de Mermed


Ils sont rares ces romans qui ne sont pas ce qu'ils paraissent,
parce que le romancier a laissé aller,
les événements, sa plume et ses personnages.

D'autant que l'on écrit, dans tous les sens, sur une seule feuille de papier par jour,
une feuille de papier faite en fibres de bouse de vache, et l'on y écrit «Je vois tous les jours des Jésus noirs recroquevillés sur les trottoirs et dans les parcs de Bruxelles.»

On écrit «cette vie de réfugié qui vous détruit à petit feu» dans une langue inventée, l'urövan, dont l'auteur fournit un court lexique.

On écrit des illusions, mais de celles qui nous font entrer dans un imaginaire très riche.
On écrit aussi toutes les monstruosités des guerres, des rapports entre humains de sexes différents...

Il en est une qui m'a marquée, et qui restera gravée dans ma mémoire
« Alors qu'elle exécute la sinistre besogne, Kumarihami pleure en chantant :
Enfant chérie – le bébé avait 10 jours - portée dans l'océan du ventre maternel,
J'ai mis dans le mortier ton corps magnifique,
Et saisi le pilon au pommeau métallique.
Le sang et le lait de ta bouche s'échappent 
Car c'est ta mère qui te frappe ! »

Grand et beau livre...
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