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Critique de Lucie16


Les impondérables professionnels m'ont empêchée de lire Combustio, l'ambitieux nouveau roman de Gilles Jobidon, d'un seul souffle. Au fond, je me demande si ce n'était pas la façon idéale d'y plonger, par petites bouffées, en strates. Car la ligne narratrice foisonnante, comme celles des romans d'Umberto Eco, peut happer, mener le lecteur dans un tourbillon d'interrogations, l'empêcher d'une certaine façon de prendre le temps d'admirer chacune des facettes de cette histoire qui s'échelonne du 17e siècle à aujourd'hui.

On croit y suivre Jane Dix, jeune archéologue brûlée - dans plus d'un sens - par sa dernière expédition désastreuse en Amérique du Sud, qui accepte de travailler pour Sarah Mill, directrice du département des cas extraordinaires de la Lloyds, qui cherche à faire la lumière sur un triptyque représentant des scènes du grand incendie de Londres. Rapidement, on réalise notre méprise, alors que des récits s'emboîtent les uns dans les autres, autant de fragments miroitants d'un kaléidoscope dont la splendeur ne se dévoilera qu'à la toute fin, un peu de la même façon qu'un regard apprivoise la lumière si particulière d'une toile de Georges de la Tour, peintre dont il est ici abondamment question, ou la déstructuration de certaines compositions de Francis Bacon. En cours de périple, Jobidon nous propose également des incursions dans le monde du cirque, des assurances, du colonialisme, aussi bien que dans la psyché des personnages, en une composition d'une grande subtilité.
Lien : http://lucierenaud.blogspot...
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