L'espion qui venait du froid

On s'intéressait, semble-t'il, il y a cinquante ans, aux histoires d'espionnage: la guerre froide, et les relations occultes supposées entre le bloc de l'est et celui de l'ouest donnaient lieu à des interprétations curieuses et complexes: on espionnait le vide, on tuait pour rien, aucune discipline ni justice ne se souciait de mettre fin à ces pratiques, ni même de les sanctionner. Et ces histoires tourmentées et scabreuses intéressaient le public: livres et films sur ce thème connaissaient le succès. John le Carré en est devenu riche et célèbre: tant mieux pour lui. Vu d'aujourd'hui, comme cela est ennuyeux! Comme ce livre est démodé! La baudruche de l'est s'est dégonflée, les espions assez minables de ces pauvres livres ont disparu (mais ont-ils vraiment existé?). Ce genre n'a vraiment, selon moi, aucun intérêt.