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Critique de Heval
C'est en sa qualité d'historien qu'il intervient, c'est à ce titre seulement qu'il analyse la stratégie politique d'Eric Zemmour. Et elle se révèle très poussiéreuse car Eric Zemmour n'a inventé ni la chaudière ni la lumière ; il emploie les mêmes méthodes, les mêmes discours que les figures politiques et intellectuelles connues de l'extrême-droite en France. Il recourt aux mêmes instruments pour ancrer l'extrême-droite dans le paysage politique français et cet ancrage suppose trois conditions. La première, gagner la bataille culturelle; la seconde: redorer le blason de sa famille politique pour assurer, la troisième, l'union des droites. Et c'est à cette fin qu'il tente de réhabiliter le régime de Vichy car c'est là, en 1940, que sont portées les idées et la conception du nationalisme ethnique de l'extrême-droite; c'est là, en 1940, dans l'exercice du pouvoir, qu'elle s'est discréditée, déshonorée; c'est là que le champs politique de la droite se fissure irrémédiablement. Et pour réparer la fissure, Eric Zemmour, revisite L Histoire, la falsifie pour imposer la version et la vision de l'extrême-droite. Il joue à l'historien pour s'élever au rang des universitaires dont la recherche est le métier pour mieux les discréditer. Il relativise, mêle, confond, invente pour embrouiller et faire avaler, aux citoyens, l'idée d'une extrême-droite efficace et respectable. Il travaille les esprits pour faire accepter ses mesures indignes. Et il faut des historiens pour essayer, tant bien que mal, de rappeler l'ignominie de sa politique et de son idéologie.
