Un petit conte libertin de Crébillon fils, publié en 1730. Il s'agit d'une lettre qu'écrit Mme de R à son amie Mme de S à propos d'un songe qu'elle a eu. L'essentiel de la lettre rapporte son dialogue avec un Sylphe, esprit de l'air, qui s'efforce de la séduire. On trouve déjà dans ce texte la prédilection de Crébillon pour une séduction par les mots et uniquement les mots.
le Sylphe est en effet invisible jusqu'à la presque fin. On dirait deux libertins (même si Mme de R se défend d'en être) discutant de l'art et la manière de séduire les femmes malgré leurs protestations de vertu.
C'est enlevé et très agréable à lire.
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