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Critique de emmyne


Ce court récit de Claude Crébillon ( appelé également Crébillon fils - 1707-1777 ) considéré comme précurseur De Laclos, se lit comme un conte philosophique galant. Première publication de l'auteur, il se présente comme une lettre - Songe de Madame de R*** écrit par elle-même à Madame de S*** -. Sous couvert de ce contexte narratif réaliste dont l'introduction peint un tableau savoureux du libertinage de la société parisienne du XVIIIème, la Comtesse relate donc à sa correspondante un rêve, l'auteur jouant ainsi du mélange des genres et du respect des bienséances.

Ce songe est conté sous la forme d'un dialogue piquant entre la dame et le Sylphe ( un elfe, un génie de l'air, dans les mythologies celtiques et germaniques ), séduction par les mots, jeu de séduction avec les émotions, les sens, pas les sentiments. Il m'a semblé que, comme dans le roman "Point de Lendemain" de Vivant Denon, la scène, bien qu'à huis clos, relevait également du jeu théâtral.

Ce dialogue en réflexion à la fois légère et fine sur la (l'in)constance du désir et les principes de la passion - " ces moments où le coeur plus vif et plus prompt échappe à la réflexion " - sur ce coeur des femmes ( selon l'époque ), leur relation aux hommes. Et dans ce récit, aux plaisirs de l'amour s'associent l'élégante impertinence du style, ses métaphores et allusions érotiques, le charme de ce libertinage qui l'est aussi d'esprit face aux conventions sociales, aux règles imposées aux femmes.
Lien : http://www.lireetmerveilles...
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