AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de dannso


Le dernier tome de la trilogie mettant en scène l'enquêtrice Hulda Hermansdóttir et mon préféré.
L'histoire de celui-ci se situe 10 ans avant les évènements de L'île au secret et 25 avant ceux de la dame de Reykjavik, puisque l'auteur a choisi une chronologie à l'envers pour ces tomes.
Hulda dans ce tome va affronter la mort à plusieurs reprises. Dans sa propre famille d'abord, puis dans les enquêtes dont elle est en charge à quelques mois d'intervalle, et qui finissent par se rejoindre.
Elle se révèle profondément humaine et on ne peut que trembler et compatir devant la douleur qui est la sienne, trembler à l'idée que cela aurait pu nous arriver, compatir parce que à sa souffrance extrême s'ajoute la culpabilité de ne pas avoir su voir et peut-etre prévenir .
Et toujours cette lutte dans son travail pour asseoir sa compétence, son autorité vis-à-vis de ses collègues masculins.
Et ce n'est pas l'enquête dont elle est chargée qui va contribuer à lui remonter le moral: une ferme au milieu de nulle part, la neige qui tombe indéfiniment et des cadavres, beaucoup de cadavres.
L'auteur par une retour dans le temps nous fait vivre les dernières heures de vie, dans cette ferme, avant que tout ne dérape : il nous plonge dans un roman noir, même si le décor en est uniformément blanc, blanc de la neige qui tombe inexorablement, noir de la nuit presque en continu pendant ces longs mois d'hiver. La tension monte doucement, surement dans ce huis-clos, cette ferme coupée du monde, la neige tout autour, plus d'électricité, plus de téléphone, cet homme arrivé de nulle part, et Anna qui n'arrive pas.

Roman noir aussi car c'est la couleur de la tristesse, tristesse de ces vies fauchées trop tôt, de cet enfermement pour ce couple, de la folie qui rode, de l'hiver qui n'en finit pas.
Je suis réconciliée avec l'auteur après la déception qu'avait été pour moi Dix âmes, pas plus.
Commenter  J’apprécie          5613



Ont apprécié cette critique (54)voir plus




{* *}