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Critique de marina53


Vingt ans ont passé depuis la tempête de 99... Alexandre, toujours aux Bertranges, a repris la ferme familiale, ses parents étant installés dorénavant dans le pavillon, tout près. Constanze, elle, est installée à la Reviva, une réserve dont elle est conservatrice, entre le plateau de Millevaches et la vallée de la Cère. Quant aux soeurs, elles ont réalisé leur rêve citadin. Caroline est professeure à Toulouse, Agathe, avec son mari, Greg, est gérante de magasins de vêtements et d'un bar et Vanessa est photographe à Paris. Une fratrie éloignée physiquement et dont les liens ont été rompus, à cause des terres que ces dernières ont cédées pour y planter des éoliennes. En ce début février, de loin en loin, Alexandre et ses parents suivent à la télé ce qui se passe en Chine, certains d'en être préservés...

L'on retrouve avec plaisir Alexandre et toute sa famille que l'on avait laissé un soir de tempête. Chacun a, depuis longtemps, pris ses valises et fait sa vie, sauf Alexandre, trop attaché à cette ferme et ses terres. Si les premières pages de ce roman s'intéressent à l'évolution de chacun pour notre plus grande joie, l'on se doute que la Covid va très vite entrer en jeu. Dès lors, Serge Joncour délaisse finalement ses personnages, cette terre, cette nature et ces animaux, qui pourtant lui et nous sont chers, pour nous narrer, par le menu, les événements liés à la Covid, de manière un peu trop journalistique d'ailleurs. Et c'est bien dommage car, de fait, Chaleur humaine perd en souffle, en romanesque, en humain, en puissance, en tendresse, en vie par rapport au précédent, Nature humaine. Même si toute la famille se retrouve réunie aux Bertranges, l'auteur ne s'est, malheureusement, pas assez recentré sur les relations entre frère et soeurs. Certaines scènes et personnage manquent d'ailleurs de crédibilité. Sur fond de crise climatique, sanitaire et familiale, Chaleur humaine, malgré une plume enlevée et entraînante, se révèle une légère déception...
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