AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de letilleul


Cherie Jones évoque de manière frappante, dans son premier roman, la destinée de femmes maudites aux les Caraïbes. Dans ce roman noir, elle raconte les vies meurtries et les destins tragiques avec justesse tout en dénonçant l'envers du décor des îles paradisiaques. Elle décrit un monde où les hommes exercent une violence qui leur semble légitime, excusable, sur des femmes n'aspirant qu'à la paix dans un monde qui le leur refuse. Elle nous montre le poids de la société, de l'histoire familiale…Portée par une plume vive, acérée, l'intrigue fait froid dans le dos, révolte. Les violences conjugales au paradis prennent une dimension encore plus étrange.
L'alternance des points de vue, donnant la parole aux différents personnages, rend l'histoire crédible à travers la succession des générations de femmes nées dans la violence, dans ce que l'être humain peut fait de pire à un autre être humain.
C'est un roman choral avec plusieurs intrigues, toutes aussi bien développées les unes que l'autre et s'imbriquant à la perfection entre elles, dans lequel le lecteur est tour à tour spectateur et acteur. La narration donnant la parole aux différents personnages est parfois suffocante, au point que la lecture se fait par moment en apnée. Il est impossible de ne pas être bouleversé par les mots, les phrases, le récit.
Aucun des personnages n'est complètement innocent ou complètement coupable, mais naître au paradis, où l'argent permet aux touristes de profiter de cet Eden, accentue la pauvreté et les dérives d'un tourisme profitant des plus pauvres, les laissant à la périphérie de leurs vies, oscillant entre espoirs d'une vie meilleure, au point de se perdre. Ces portraits crus donnent au final une leçon de vie pour une dépassement de la violence et de la déshumanisation malgré tout.
#NetgalleyFrance #etdunseulbraslasoeurbalaiesamaison
Commenter  J’apprécie          190



Ont apprécié cette critique (18)voir plus




{* *}