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Critique de belette2911


♫ Il me semble que la misère, serait moins pénible au soleil ♪ comme le chantait Charles Aznavour.

Alors, la misère serait-elle moins pénible sous le soleil de la Barbade, petite île des Caraïbes ? NON ! Assurément, non,

Ce roman noir, sombre, sans lumière, contient le portrait de 3 femmes, 3 générations maudites, toutes les trois soumises aux hommes, à leur violence. Violence légitime, pour ces messieurs, que ce soit leurs maris, leurs copains, leurs amants…

La grand-mère n'avait rien vu venir, mariée à 14 ans, elle a vite compris ensuite. Sa fille, qu'elle a tenté de protéger, n'a pas écouté et la tragédie est arrivée, quant à Lala, la petite fille, elle aussi aurait dû écouter sa grand-mère et l'histoire de la fille à un bras.

Au départ, j'ai eu un peu de mal à entrer dans le récit, à m'y retrouver. J'ai même posé le roman dans un coin, n'y revenant que plus tard et là, la magie a pris, si j'ose dire.

C'est un roman tragique, rempli de drames, de portraits des différents protagonistes et aucun n'a eu une vie joyeuse et remplie de Bisounours. Certains ont plus mal tourné que d'autres et il ne faut pas croire que les truands sont pires que les policiers : le lieutenant Beckles m'a donné envie de vomir.

L'autrice a réussi à donner de l'étoffe à ses différents personnages, ni tous noirs, ni tous blancs, chacun s'étant pris des coups de beigne par la vie, leurs parents,…

Lala, personnage central, aurait mieux fait de rester célibataire plutôt que de se mettre à la colle avec Adan. Homme violent qui la bat, un drame va se jouer sous les yeux horrifiés du lecteur et à partir de ce moment-là, la violence va monter d'un cran.

On aurait envie de s'énerver sur Lala, incapable de quitter son mari violent, mais l'autrice décrit, avec brio et sensibilité, les mécanismes qui empêchent une femme de quitter un homme violent.

Ce roman est sombre, très sombre, sans lumière, le genre de lecture qui vous colle une déprime ensuite tellement cette misère, même sous le soleil de la Barbade, même dans des eaux limpides, vous colle aux doigts.

Les pauvres d'un côté, sans espoir de s'en sortir et les riches de l'autre, dans leurs luxueuses villas… le tourisme ne profite que très peu aux plus pauvres, sauf à voler les riches.

Afin de ne pas sombrer, j'ai pris un peu de distance avec le récit, sinon, je me serais effondrée avant la fin.

À ne pas lire sur une plage, ceci n'est pas une lecture de vacances, mais une lecture qui laisse des traces.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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