Citations sur L'odeur de la poudre de riz (41)
Chaque seconde passée dans l’eau la ramenait forcément à cette femme qui avait dû cacher sa véritable identité pendant la majeure partie de sa vie, cette femme qui avait dû abandonner l’amour de sa vie et qui avait fini par mourir sans jamais le retrouver.
Dans le roman, Margaret a beau être confrontée à la dure réalité de la vie en côtoyant la misère sociale du nord de l’Angleterre, elle ne choisira pas d’épouser un ouvrier. Elle épousera le patron de l’usine. C’est ce que j’appelle une héroïne raisonnée. Je suis absolument convaincu que la passion ne dure jamais. Ce qui compte, c’est le dialogue et la bienveillance, dans un couple.
Elle mentait, mais qu’importe. Tout ce qui pouvait lui faire gagner du temps, et donc un possible temps de parole avant de se faire jeter hors du bureau, était bon à prendre.
Certes, elle avait toujours témoigné d’une grande passion pour les médecines parallèles et d’une certaine spiritualité, mais rien qui ne laissait présager qu’elle changerait de vie du jour au lendemain.
Il fallait que son esprit se concentre sur des choses plus concrètes. Comme essayer de deviner quelle était sa spécialité, par exemple. Elle le voyait bien urgentiste. Son regard troublé, presque hanté, lui laissait penser qu’il avait été témoin d’horribles événements.
C’est la toute première fois que j’ai senti mon cœur s’affoler en contemplant mon fils. C’est aussi à ce moment-là que j’ai remarqué pour la première fois à quel point c’était un petit être fragile et vulnérable, un petit être qui était également innocent.
Comment pouvais-je en vouloir à un bébé qui n’avait pas demandé à être là ? Comment pouvais-je le blâmer pour les choix que moi, j’avais faits ?
Chaque jour, je m’enfonçais un peu plus dans ce trou noir dont je n’arrivais pas à m’extirper. Il m’a emmenée à Paris pour voir un psychologue réputé. Il a évoqué une maladie dont on parle peu, et seulement, d’ailleurs, aux États-Unis : le post-partum blues. Une forme de dépression dont souffriraient certaines femmes après la naissance de leur enfant.
Elle adorait son père. Il était la force tranquille, quand sa mère était une tornade détruisant tout sur son passage. Il était doux et bienveillant, et même s’il était avare de mots, il savait toujours quoi dire pour la faire se sentir mieux.
Mon corps est difforme, j’ai beaucoup de mal à me remettre physiquement de mon accouchement, je me sens complètement mise de côté, et je ne peux m’empêcher de l’en blâmer pour ça.
Certains de ces livres étant très anciens et coûteux, ils devraient être placés dans la réserve. La jeune femme se demanda même si toute la collection de Liliane ne mériterait pas une exposition dans le bâtiment central de la bibliothèque. Il faudrait qu’elle en parle cette après-midi avec Aline. Cela lui demanderait des mois de préparation, mais elle était certaine que ça en vaudrait la peine. Elle était plongée dans l’inventaire d’une série de livres de Théophile Gautier, presque uniquement des premières éditions, quand son téléphone portable se mit à sonner.