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Critique de Flaubauski


Après un accident qui lui a coûté la main, alors qu'il était en mission humanitaire, Edmundo rentre à la maison familiale, bien décidé à écrire un roman rendant compte notamment de ses expériences pour mieux expliquer ce qui l'entoure, lui qui a vadrouillé aux quatre coins du monde. Ce retour en famille signe le retour à une certaine forme de chaos, puisqu'il n'est pas le seul dans l'obligation de rentrer au nid, frères et soeur revenant, eux aussi, progressivement, chez le père, en raison d'une ruine générale causée par un mauvais concours de circonstances.

Le retour à l'estuaire, que l'on suppose être celui de Lisbonne, est ainsi le retour aux sources, en partie douloureuses - et la suite du récit renforcera, encore davantage, cette douleur -, qui permettra d'esquisser le processus de création littéraire, tout aussi chaotique que la famille qui l'entoure, d'Edmundo, qui cherche, tant bien que mal, à commencer à se raconter, à raconter le monde, en étant parasité tant par les souvenirs, plus ou moins récents, que par le présent qui l'encercle, l'oppresse, l'étouffe.

C'est un superbe roman choral que nous propose Lidia Jorge, sinuant entre un présent, un passé, un futur qui ne demandent qu'à prendre corps, qu'à rompre avec le chaos qui les empêche de s'épanouir, qui rend ainsi compte de la difficulté même de la création littéraire, de la re-création de soi à travers elle. C'était la première fois que je lisais l'autrice portugaise, je la relirai bien volontiers sous peu. Prochaine étape, Misericordia, son dernier ouvrage publié, déjà dans ma PAL.
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