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Critique de Arthur409


Il y a deux éléments dans ce livre : un noyau "documentaire", qui évoque d'abord les prophéties de Saint Malachie, et surtout l'historique du scandale de la banque Ambrosiano, qui a secoué le Vatican dans les années 1980 et a été lié par certains à la mort du pape Jean-Paul 1er. Autour de ce noyau, Jose Rodrigues dos Santos déploie tout un enrobage romanesque inspiré visiblement de "Da Vinci Code" pour agrémenter la lecture et passer dans une catégorie plus "vendeuse".
Mais n'est pas Dan Brown qui veut, et si dos Santos peut être un honnête historien documentariste, ses talents de romancier restent pour moi à prouver. On entre vraiment dans le sujet vers la page 410 de ce pavé de 630 pages. Ce qui précède est un récit sans originalité ou le héros, le professeur Noronha, éminent archéologue et cryptologue, se lance seul contre tous (y compris contre la police officielle, représentée par un inspecteur Trodela grotesque et doué du niveau intellectuel des Dupondt dans les aventures de Tintin).
Je ne crois pas trahir l'intrigue en indiquant que le pape a été enlevé, mais les circonstances entourant ce rapt me rappellent plutôt les aventures du Club des Cinq, avec en particulier l'usage de mystérieux souterrains utilisés tout à tour par les différents protagonistes.
On n'échappe pas, comme dans tout roman DanBrownesque qui se respecte, au déchiffrage d'un code (qui n'apporte d'ailleurs rien à l'intrigue). Cette opération peut avoir un intérêt documentaire, car elle utilise une clé de chiffrement connue historiquement (cadran chiffrant d'Alberti). Mais comme par hasard, le texte à déchiffrer et la clé du code se trouvent dans le même dossier...
Le dénouement, lui, est très marqué "Agatha Christie", avec réunion de tous les suspects dans un lieu clos (la Chapelle Sixtine, excusez du peu !), et le professeur Noronha, tel Hercule Poirot, passe les différentes personnes en revue pour terminer, bien sûr, par celui que personne ne pouvait soupçonner...
J'avoue que j'ai été tenté d'abandonner en cours de route, mais j'ai terminé ce livre plutôt par amusement, pour voir comment toute cette suite rocambolesque allait se conclure.
Je pense que dans ce roman, l'auteur est allé un peu trop loin dans la surenchère commerciale, avec peu de considération pour ses lecteurs . L'éditeur porte aussi à mon sens une responsabilité, il devrait être plus exigeant vis-à-vis de son "poulain" écrivain, car il risque pour l'avenir de perdre des ventes sur le prochain épisode du professeur Noronha.
En définitive, si vous voulez vous documenter sur les prophéties de Saint Malachie, le code d'Alberti ou le scandale de la banque Ambrosiano, allez consulter Wikipedia, vous gagnerez du temps !
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