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Critique de Tancrede50



L'action se situe en Islande, avant la crise financière de 2008, à un moment où les sociétés de crédit distribuaient l'argent sans compter. Des fortunes se bâtissaient alors, pour les plus audacieux. Comme Steinar Isfeld Arnasson chef d'entreprise, ou Teodor Skularson, tous deux riches à millions. « La délinquance en col blanc avait le vent en poupe ». Birgitta, informaticienne de haut vol, qui vend très cher ses interventions, disparait soudain après avoir été vu au club Broadway. Où se trouve Birgitta? Pour quelles raisons aurait-elle disparu? On comprend vite que tout va tourner autour de malversations financières, de paradis fiscaux et de piratage informatique. Mais l'enquête - d'un classicisme rébarbatif - n'avance pas et on tourne en rond sur l'emploi du temps de Birgitta avant sa disparition. Et sur l'emploi du temps de toutes ses relations. Ceux qui l'ont vu au club Broadway, ceux qui ne l'ont pas vu. Ceux qui l'ont prise en voiture. Certains mentent, mais lesquels? Et puis son portable est introuvable. Si on le retrouve, on comprendra peut-être pourquoi elle a disparu.


Notons que ce roman, paru en 2003, aborde très brièvement un sujet d'une actualité brûlante: l'utilisation d'Internet par les états à des fins de surveillance généralisée de la population. Une base de données unique dit Arni comprenant: « emprunts en bibliothèque, téléchargement de films, rendez-vous chez le dentiste, courriers électroniques, factures de téléphones, conversations intégrales, dossiers médicaux, achats de billets d'avion, relevés bancaires, déclarations de revenus, contrats de location automobile, toutes les opérations par carte de crédit… ». Projet présenté sous couvert d'une raison à laquelle personne ne peut s'opposer: la lutte contre le terrorisme. 19 ans plus tard le monde entier a fait un grand pas vers cette société orwellienne!


Mais plus on avance dans la lecture du récit, plus on se dit que ce n'est pas parce que l'éditeur se nomme Gallimard que l'on est en présence d'un grand roman policier. Ça manque de personnages forts, d'enracinement dans la terre d'Islande, d'émotion et surtout de rebondissements. Sans compter que c'est parfois un peu difficile à suivre. D'ailleurs Katrin, l'adjointe de Stefan - le responsable de l'enquête - reconnait vers la fin que « cette histoire est en train de devenir un embrouillamini de premier ordre ». Bref c'est le genre de roman dont on note le nom de l'auteur pour ne pas racheter un autre de ses romans. En fait, on ne risque rien, c'est le seul roman d'Aevar Örn Josepsson traduit en français.
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