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EAN : 9782070133093
368 pages
Gallimard (02/09/2012)
2.95/5   21 notes
Résumé :
Birgitta Vésteinsdóttir est l'une des meilleures informaticiennes d'Islande. Si tout semble lui réussir dans sa vie professionnelle, côté cœur, c'est plutôt la Berezina : divorcée, elle vient tout juste de se faire larguer sans ménagement par son nouvel amant, directeur d'un grand groupe industriel. C'est d'ailleurs pour se venger de lui que Birgitta pénètre dans son appartement par une nuit d'été afin de pirater son système informatique. Quelques heures plus tard, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Informaticienne de renom, Birgitta Vésteinsdóttir a mystérieusement disparu dans la nuit de samedi à dimanche. C'est le père de ses enfants qui a prévenu la police, le lundi matin, s'inquiétant de son absence. Accompagnée d'une amie, elle avait passé la soirée avec elle puis s'était éclipsée sans dire un mot et depuis personne ne sait ni où elle a pu se rendre ni avec qui. Et encore moins dans quel but...L'enquête a été confiée à Stefán et son équipe qui ne tarderont pas à se rendre compte que cette dernière s'était introduite chez son ancien amant, Steinar, directeur d'un grand groupe industriel, pour accaparer quelques données informatiques de grande importance. C'est donc non seulement une personne mais également des éléments essentiels que semblaient détenir Birgitta que toute la police recherche. Apparemment, elle n'est pas la seule puisque cette dernière se fait devancer par une autre personne, encore inconnue, qui semble avoir une longueur d'avance et qui s'intéresse de très près à l'ordinateur de la disparue. de grandes surprises attendent l'équipe policière qui remue ciel et terre pour la retrouver, quitte à en déranger plus d'un...

Un polar venu du nord, encore, me direz-vous? Et pourtant, je n'ai nullement boudé mon plaisir. Allant de rebondissements en rebondissements, on est très vite happé par cette disparition qui intrigue bien plus qu'il n'y paraît. Avec un scénario ciselé et soigné, des personnages attachants sur lesquels l'auteur s'est penché personnellement, une vison de l'Islande et de cette époque finement détaillée, un rythme soutenu et une écriture enlevée, ce polar nous tient en haleine de bout en bout. L'auteur a réussi à nous entrainer avec lui dans cette spirale et nous livre un polar maitrisé et intrigant.

Les anges noirs... diaboliques!
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2003. Tout commence par une voiture vandalisée, un énorme 4x4 noir, celle du PDG en vue Steinar Isfeld Arnarsson. Puis par la disparition d'une femme, dans la nuit de samedi à dimanche. La même nuit. La disparue avait travaillé pour Steinar. Hasard ou fil ténu reliant les deux affaires?
Comment se fait-il que le dossier, présentant un exposé très complet de la situation, soit transmis par le brigadier en chef seulement deux heures après que l'ex-mari ait signalé la disparition de Birgitta? Pourquoi le dossier est-il confié à la PJ dès le premier jour de la disparition alors que, pour l'instant, aucun indice ne laisse supposer une histoire de meurtre? Qui est la personne qui semble s'y intéresser de très près, au point d'avoir interrogé les proches de la disparue, tôt le matin même. Il semblerait qu'elle veuille la retrouver avant la police. Mais pourquoi? Pour la protéger?
Malgré des recherches menées très sérieusement, la police ne trouve sur sa route qu'une accumulation de questions sans réponses: qui conduisait le véhicule de Birgitta le soir de sa disparition? Pourquoi est-elle allée chez Steinar cette nuit-là? Pourquoi a-t-on retrouvé son 4x4 sur le parking de la boîte de nuit? Depuis quand y est-il stationné? Pourquoi les enquêteurs retrouvent-ils de la suie à l'intérieur? Sa disparition a-t-elle un rapport avec sa situation familiale? Son activité professionnelle? le commissaire Arni et son équipe nagent en plein brouillard...

Les Anges Noirs, Svartir englar dans la version originale parue en 2003, a été publié en 2012 par les éditions Gallimard, dans la collection Série Noire. Il est le seul titre des spet composant la série consacrée aux enquêtes du commissaire Arni à avoir été traduit en français. le style est abrupt, journalistique, alignant juste les mots nécessaires:" Rien ne bougea et Birgitta put pénétrer à nouveau dans la pièce. La lumière de l'entrée faisait apparaître un bureau et un ordinateur. Elle scruta les murs, partout, sans y trouver d'interrupteur. Elle ressortit, observa le mur mais ne vit rien non plus. Étrange. Pourtant, c'était ainsi. Birgitta s'approcha du bureau, s'assit et chercha en vain une lampe avant d'allumer l'ordinateur." (Page 8).
Construction: le prologue, particulièrement déconcertant, suscite l'envie d'en savoir plus...Et nous voilà pris dans les mailles du filet de Josepsson...Très peu de passages descriptifs et narratifs mais de très nombreux dialogues, propres à faire progresser l'enquête de manière significative, rendent le récit particulièrement vivants.
Thème sous-jacent: misogynie dans la police illustrée par la nomination, très mal perçue par certains, de Katrin, psychologue criminelle seulement âgée de 35 ans, au poste de chef de brigade remplaçante, pour satisfaire à la politique de quota des femmes dans la police islandaise: "Les rires s'estompaient bizarrement quand elle pénétrait dans la cafétéria, pour laisser place à des gloussements. Elle était l'objet de regards en coin, de messes basses qui la poursuivaient d'un bout à l'autre des couloirs. Il lui fallait affronter les sourires arrogants des hommes quand ils jugeaient qu'une femme ne devait ni ne pouvait se prononcer sur un sujet donné. Et faire face à une kyrielle de commentaires prétendument drôles, mais plutôt très péjoratifs." (Page 26).
Fil rouge: fantasmagories et états d'âme d'Arni quand il interroge des femmes, agrémentées de petits pointes de dérision envers lui-même qui font sourire le lecteur, par ailleurs entraîné dans cette sombre histoire de meurtre: "Peu importe, elle restait quand même ultra-baisable, pensa-t-il. La culpabilité l'étreignit. Il s'étouffa presque avec sa propre salive. Allons! Tous les hommes s'expriment ainsi! Même à jeun! La plupart en tout cas, sauf quelques marginaux insignifiants qui se permettent de tout dénigrer! Quand même, ce n'était pas une excuse." (Page 161).

Le +: la vraisemblance des étapes de l'enquête criminelle: reconstitution des derniers faits et gestes de Birgitta avant sa disparition à partir des témoignages de ses proches permet à Stefan et son équipe d'établir différents scenarii possibles et des hypothèses quant aux motifs de la disparition.
Un excellent polar nordique à l'intrigue bien ficelée et suffisamment élaborée pour susciter la curiosité puis un vif intérêt de la part du lecteur qui ne tardera pas à mettre le doigt dans l'engrenage, jusqu'à la ligne finale. Et quand il aura refermé le livre, il se dira en soupirant: "Dommage que les cinq autres titres de la série n'aient pas été traduits en français!!!"

Afin d'en savoir plus sur l'auteur et le roman, veuillez cliquer sur le lien ci-dessous
Lien : https://legereimaginarepereg..
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Ayant eu une très bonne surprise inattendue à la lecture d'un auteur islandais j'ai décidé de continuer ma découverte et j'ai emprunté ce livre à la bibliothèque.

Mais la malheureusement cela a été une déception à mes yeux, déjà j'ai trouvé que ce livre datant de 2012 a plutôt mal vieilli et il a les défauts du polar nordique à mes yeux, un rythme très lent, je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages et l'enquête traine des pieds avec une disparition lié à de l'espionnage informatique ce qui n'est pas mon sujet de prédilection non plus.

Même la fin n'apporte aucun rebond ou action et pourtant à un moment j'ai eu bonne espoir que certains sujets soit plus étayés mais ce ne fut pas le cas.

Une lecture que j'oublierai bien rapidement mais je continue tout de même ma recherche de bons auteurs de polars nordiques.

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L'action se situe en Islande, avant la crise financière de 2008, à un moment où les sociétés de crédit distribuaient l'argent sans compter. Des fortunes se bâtissaient alors, pour les plus audacieux. Comme Steinar Isfeld Arnasson chef d'entreprise, ou Teodor Skularson, tous deux riches à millions. « La délinquance en col blanc avait le vent en poupe ». Birgitta, informaticienne de haut vol, qui vend très cher ses interventions, disparait soudain après avoir été vu au club Broadway. Où se trouve Birgitta? Pour quelles raisons aurait-elle disparu? On comprend vite que tout va tourner autour de malversations financières, de paradis fiscaux et de piratage informatique. Mais l'enquête - d'un classicisme rébarbatif - n'avance pas et on tourne en rond sur l'emploi du temps de Birgitta avant sa disparition. Et sur l'emploi du temps de toutes ses relations. Ceux qui l'ont vu au club Broadway, ceux qui ne l'ont pas vu. Ceux qui l'ont prise en voiture. Certains mentent, mais lesquels? Et puis son portable est introuvable. Si on le retrouve, on comprendra peut-être pourquoi elle a disparu.


Notons que ce roman, paru en 2003, aborde très brièvement un sujet d'une actualité brûlante: l'utilisation d'Internet par les états à des fins de surveillance généralisée de la population. Une base de données unique dit Arni comprenant: « emprunts en bibliothèque, téléchargement de films, rendez-vous chez le dentiste, courriers électroniques, factures de téléphones, conversations intégrales, dossiers médicaux, achats de billets d'avion, relevés bancaires, déclarations de revenus, contrats de location automobile, toutes les opérations par carte de crédit… ». Projet présenté sous couvert d'une raison à laquelle personne ne peut s'opposer: la lutte contre le terrorisme. 19 ans plus tard le monde entier a fait un grand pas vers cette société orwellienne!


Mais plus on avance dans la lecture du récit, plus on se dit que ce n'est pas parce que l'éditeur se nomme Gallimard que l'on est en présence d'un grand roman policier. Ça manque de personnages forts, d'enracinement dans la terre d'Islande, d'émotion et surtout de rebondissements. Sans compter que c'est parfois un peu difficile à suivre. D'ailleurs Katrin, l'adjointe de Stefan - le responsable de l'enquête - reconnait vers la fin que « cette histoire est en train de devenir un embrouillamini de premier ordre ». Bref c'est le genre de roman dont on note le nom de l'auteur pour ne pas racheter un autre de ses romans. En fait, on ne risque rien, c'est le seul roman d'Aevar Örn Josepsson traduit en français.
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Une femme disparait…

Birgitta, brillante informaticienne et femme libre, a en effet disparu, son ordinateur portable aussi. Ce qui met en émoi l'équipe de policiers chargée de sa recherche mais également des services plus spécialisés...

Les anges noirs ressemble à un polar islandais classique mais avec une petite différence. Pas de chapitres insérés (en italique généralement) précisant les états d'âme ou les motivations du coupable (assassin violeur en série, kidnappeur, etc.), pas de retours en arrière, pas de considérations psychologiques… Non, un bon vieux roman policier classique avec une énigme à résoudre et donc des flics, des légistes, une police scientifique, tous ces gens faisant leur travail plus ou moins bien.

Chacun essaie donc de faire progresser l'enquête à sa manière : les gentils et les moins gentils (« good cop, bad cop »), ceux qui pratiquent les interrogatoires « à la chansonnette », ceux qui font du porte à porte et de la proximité, ceux qui réfléchissent un peu plus que les autres, etc.

Les personnages sont bien définis et crédibles, l'auteur ne jouant pas trop des stéréotypes. L'enquête progresse lentement (un peu trop ?) et l'on passe par les supputations les plus diverses : affaire d'état, scandale financier (nous sommes quelques années avant la crise islandaise de 2008), crime passionnel, délinquance en col blanc, assassinat crapuleux…jusqu'à la révélation finale. Bref, un bon polar d'investigation et de terrain, avec peut-être quelques longueurs. Une bonne surprise.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La délinquance en col blanc avait le vent en poupe ces derniers temps. La sous-division des crimes financiers était débordée et manquait de personnel, encore plus que les autres services de la police d’Etat. Ils avaient dû suspendre deux enquêtes conséquentes pour se consacrer à ce qui ne manquerait pas de devenir la plus faramineuse escroquerie d’Islande avec son cortège de détournements et de transferts de fonds légaux et scandaleux. Des milliards de couronnes étaient en jeu. On n’en verrait jamais le bout.
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- Savez-vous si l’une de ces personnes connaît Birgitta? questionna-t-il. Elle fit une moue avisée. […]
- Et vous? Elle prit un air étonné qui lui allait tout aussi bien que la moue qu’il avait chassé. Connaissez-vous Birgitta?
Cette blouse était plutôt seyante en fin de compte. Soutien-gorge ou pas? Elle haussa les épaules ; on aurait dit que non. Arni perdait sa concentration.
- Un peu avoua-t-elle. […]
- Lui avez-vous parlé au Broadway?
- Non.
Elle s’adossa d’abord pleinement, en appui sur les accoudoirs, la poitrine offerte, avant d’étirer ses bras vers l’avant. Ses seins ainsi comprimés bravaient Arni à travers l’étoffe vaporeuse. Il était en état de soumission, le regard pétrifié.
- Vous l’avez vue ou non?
- Oui oui, je l’ai vue.
- Vous l’avez vue?!
Sans réserve, il donna libre cours à son étonnement, qui du même coup interrompit son attraction visuelle vers la terre promise.
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La joie maligne de Steinar polluait encore l’esprit d’Arni quand il prit place au volant de sa voiture. Il l’avait un jour baptisée par erreur sa « Puceau 307 », et s’était juré, mort de honte, de ne jamais récidiver. Du coup, ce mot redouté assaillait son esprit dès qu’il introduisait sa clé de contact dans la serrure, ouvrant grand les vannes de sa culpabilité et des ruminations qui l’accompagnaient.
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Une société qui consomme plus de numéros d'identification et de renseignements par citoyen que d'eau courante. Et puis, ici, nous avons un peuple inerte qui ne se mobilise jamais pour rien.
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Arni n'avait pas peur des morts. Des vivants, si. Eux, avaient le pouvoir de lui nuire de le menacer, de le blesser. Alors qu'un corps n'était qu'un corps. Inoffensif.
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