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Critique de StCyr


Milan. Dernier tiers du 19ème siècle. Paulina Pandolfini dont la beauté est source d'inquiétude dans un milieu riche exclusivement masculin, est tenu sous bonne garde par son père et un de ses frères. Cette jeune fille, au penchant profondément mystique n'en ai pas moins très sensuelle, et découvre la passion dans les bras d'un homme marié et peu croyant, le comte Michele Cantarini, ami de la famille qui trahit donc l'honneur de la maisonnée. Elle est ainsi déchirée entre la découverte de sa féminité,son sentiment mortifère de culpabilité face à l'adultère et à la fausseté de sa situation et sa volonté de ramener son amant dans les voies du Seigneur. Cette profonde dichotomie mène à la crise, elle quitte son amant et tente de sauver son âme et de communier avec dieu en allant mourir au monde par son entrée dans le couvent de la Visitation à Mantoue. Mais cet être est farouche et profondément orgueilleux dans son désir de contrition en s'infligeant des sévices corporels d'une férocité folle totalement en désaccord avec la discipline modérée et tournée vers l'esprit de cet ordre religieux. Elle est priée de quitter le couvent et se retrouve seule avec ses démons, en proie à un sentiment atroce de déréliction la plus totale. de guerre lasse, elle retrouve son amant, mais la folie et les tourments rode toujours, et elle en viens à tuer ce dernier d'une balle de révolver dans la nuque tirée dans son sommeil. La grande pécheresse est jugée et condamnée, purge une peine de prison réduite et se trouve graciée. Elle finit ses jours comme une humble paysanne et semble avoir trouvé la paix.
Ce livre est-il un roman ou un vaste poème en prose? On est en droit d'hésiter. Cet opus de 245 pages est découpé en 119 chapitres qu'on serait tenter d'appeler “vignettes”. Pierre Jean Jouve avec son style haché et fiévreux , tout en redites et en cris, traduis bien l'univers mental torturé de l'héroïne mais laisse aussi une curieuse impression de facilité dilettante dans la conception.
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