Magies secrètes, tome 2 : Le tournoi des ombres

Encore un opus de plus dans la collection Pandore de chez Le-Pré-aux-Clercs ! Après un premier tome motivant ayant remporté le Grand Prix de l'Imaginaire 2013 dans la catégorie « roman jeunesse francophone », Hervé Jubert a élaboré une suite à Magies secrètes qu'il nous propose sous le titre « le Tournoi des ombres » et que je découvre ce coup-ci grâce à Babelio et au Pré-aux-Clercs (pile le dernier jour pour rendre cette critique, il était temps !).

Nous retrouvons évidemment l'ingénieur-mage Georges Beauregard, originaire de Séquana, capitale de l'empereur Obéron III dont il assure la sécurité féérique. Dans ce monde uchronique, le XIXe siècle a vu l'Europe être dominée par trois grandes puissances, l'empire de Séquana, l'empire d'Albion et la Mittel Europa. À l'occasion d'une visite diplomatique de très grande envergure en Albion, Beauregard doit assurer la protection de son souverain. Or, on comprend vite que tout le monde, ou presque, peut en vouloir à cet Obéron qui abhorre les féériques, ces êtres doués de magie/féérie que Beauregard, lui-même, cherche malgré tout à protéger. Activistes politiques, souverains concurrents, défenseurs de la féérie opprimée : ses adversaires ne manquent pas. Tout comme Georges Beauregard ne manque pas de travail d'ailleurs ; celui-ci est, du même coup, particulièrement bien entouré dans sa tâche : Jeanne, son assistante, a les mêmes problèmes que lui concernant son passé ; Condé, le robot, est en mal d'amour pour sa Colombine ; enfin, la déesse Isis ne pense toujours qu'à retrouver les restes génitaux de son défunt mari. Un bien beau cheptel de Feys dans un jeu de quilles diplomatiques !
Cela a une conséquence simple : les personnages pullulent dans cet opus. On constate vite que l'attention ne se portera pas forcément sur le personnage principal, Beauregard, pourtant bien assez torturé et attachant, à mon goût, pour soutenir l'histoire à lui tout seul. Ceci se confirme dans la multiplication des caméos de personnages célèbres et fictifs. Ainsi, de manière appuyée ou juste pour une allusion passagère, nous pouvons voir (entre autres, car il y en a des dizaines !) Sweeney Todd, Jack l'Éventreur, William Gladstone, Gustave Doré (celui-ci m'a davantage plu que les autres), Charles Dickens de manière très étonnante, et même le capitaine Nemo sorti de nulle part ! Cela tourne à l'amoncellement et m'a fait un peu décroché, alors que d'habitude j'adore ces clins d'oeil bien tournés. le plus important parmi eux est sans conteste John Dee, élevé ici au rang de psychomancien de la reine Victoria, puisqu'il apparaît véritablement comme le personnage principal de l'histoire avec la profondeur apportée à son esprit et sa personnalité. Tout cela m'a un peu dérouté de ce que je pensais ou espérais lire dans cette suite à Magies Secrètes ; peut-être est-ce l'immersion qui se révèle légèrement ratée, d'autant que l'auteur multiplie à l'envi, trop peut-être mais c'est le jeu, les références historiques et culturelles (l'exemple de l'origine sémantique du « smog » est un très bon exemple, hilarant au passage). Pourtant, j'ai adoré justement le meilleur passage immersif du roman, celui où l'auteur nous propose des "Curiosités impériales", reportages d'un journaliste sur les festivités diplomatiques entre Séquana et Albion.
En termes d'immersion, Hervé Jubert nous propose une enquête tortueuse dans les rues tantôt nauséabondes, tantôt fumeuses, parfois aussi cruellement clinquantes de New London. Ce jeu de piste se révèle certes entraînant, mais ne débouche finalement sur pas grand-chose, et les révélations finales m'ont décontenancé dans le mauvais sens du terme, j'avoue, ne cachant derrière tant d'atrocités en si peu de jours qu'un bien piètre artifice. À mon avis, les nombreuses intrigues secondaires, autour de Gustave Doré, de Jeanne, voire de Condé, ont pâti à nous recentrer sur la « mission principale » de Beauregard, qui en est devenue quelque chose de plus minoritaire. Pour autant, pour mettre en scène cette enquête drôlement chaloupée sur fond d'attaques terroristes, Hervé Jubert s'appuie sur sa connaissance appuyée de l'Angleterre victorienne. Celle-ci lui avait déjà servi pour construire un Paris steampunk et féérique pour la Séquana du premier tome, cela est tout autant utile pour bâtir la New London, capitale de la grande Albion encore plus à la pointe de la technologie vaporiste. Engins à vapeur à tous les coins de rue, instruments dernier cri et les grands débuts d'une proto-électricité, l'ambiance est bonne à n'en pas douter, d'autant plus que c'est l'occasion de croiser fantômes, nains et autres gnomes de toutes sortes puisqu'Albion les tolère largement.

Je sors donc un peu frustré de cette lecture dont j'attendais sûrement trop. le Tournoi des ombres (dont finalement je suis au regret d'avouer que je ne comprends pas comment le titre peut se justifier) est une plongée intéressante dans un Londres steampunk des plus crédibles, mais n'a pas réussi, ce coup-ci, à me convaincre vraiment. Enfin, les allusions régulières à l'univers des comics super-héroïques ainsi qu'à l'ouest des États-Unis (Gotham, Hell's Kitchen, Arkham) pourraient donner une idée sur la suite des aventures de l'ingénieur-mage Georges Hercule Bélisaire Beauregard.

Si l'enquête tombe trop rapidement à mon goût, l'auteur met tout en oeuvre pour que son lecteur passe un excellent moment, et c'est à peu près réussi. Les personnages sont toujours aussi attachants, la plume se lit toute seule. le seul bémol reste à mon sens la mise à l'écart de l'humour, plus discret ici. Dommage, c'était le point fort du premier tome. Un peu plus mitigée donc, mais un bon tome quand même.

Plus d'infos sur ma chronique :)
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..

Mon avis:


Je remercie sincèrement les Editions le Pré aux Clercs pour cette découverte dans le cadre de notre partenariat.



Comme pour le premier tome, je trouve que la couverture de « le tournoi de ombres » est vraiment très très belle. On ne peut que saluer les magnifiques couvertures de la collection Pandore, toutes plus splendides les unes que les autres !

Après ce point sur l'illustration, je ne vais pas commencer ma chronique sur une note enthousiaste, car j'ai eu un peu de mal à aller au bout de ma lecture, je m'explique :
Lorsque j'ai reçu le communiqué de presse pour « le tournoi des ombres », je me suis dit : "Chouette, un roman d'Hervé Jubert ! »
Depuis le temps que j'avais envie de lire un roman de cet auteur ! c'était l'occasion de découvrir son univers et son roman. Manque de chance (et c'est totalement de ma faute), je n'avais pas vu que ce roman était le second tome d'une série. Lorsque je m'en suis rendu compte, j'ai vite acheté le premier tome « Magies secrètes », (ma chronique) mais très vite, en le lisant j'ai compris que ce roman n'était pas pour moi.
C'est donc, comme vous l'imaginez, avec peu d'envie que je me suis lancée dans ce second tome...

Malgré tout, j'ai préféré « le tournoi des ombres » à « Magies secrètes » et ce que je peux vous dire, c'est qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier volet pour lire le second tome, il se lit indépendamment.


Mon résumé :

Nous replongeons dans ce monde féerique, magique et Streampunk. L'histoire se passe à New London, nous retrouvons Georges Beauregard, toujours ingenieur-mage ainsi que Jeanne, Isis...
Beauregard doit cette fois-ci protéger l'empereur Obéron III. Il sera pour cette mission aidé de ses acolytes et ce que je peux vous dire, c'est qu'il n'est pas au bout de ses peines !


Mes ressentis :

J'ai vraiment eu très peur au début du roman, car le premier chapitre est incompréhensible ! Déjà que j'y allais à reculons, ça ne m'a pas aidée !
Mais une fois mes repères pris, je me suis surprise à trouver des points positifs à ma lecture, par exemple, j'ai aimé l'atmosphère qui se dégage du roman, mais aussi le fait qu'il soit très mystérieux, ce côté-là m'a beaucoup plu.
J'ai aimé aussi la quête de Beauregard et Jeanne, d'ailleurs, les personnages sont plus intéressants que dans le premier tome, certainement le fait qu'ils soient plus approfondis et que l'on en apprend davantage sur leurs passés respectifs.

Le roman est très bien écrit, une fois de plus Hervé Jubert nous gâte avec sa jolie plume très travaillée.
Quant à l'intrigue, comme pour le premier tome, je l'ai trouvée assez légère et sans surprise.
Par contre, je reste sur les mêmes positions que pour le premier volet, je trouve toujours que le texte est complexe, qu'il faut être fortement concentré pour comprendre et apprécier cette lecture.
Personnellement, j'aime les romans simples et sans prises de tête, pour cette série ce n'est pas le cas. En revanche, je pense que les amateurs de ce style littéraire seront très satisfaits !


Pour conclure :

Un second tome qui m'a un peu plus plu que le premier, les personnages sont plus intéressants, l'histoire et l'intrigue sont plus sympas.
Je pense que ce second tome plaira plus aux lecteurs que le premier, d'ailleurs, personnellement, je vous conseille de ne lire que celui-ci qui peut sans soucis se lire indépendamment.


Lily

Lien : http://leslecturesdelily.ove..

Lu cet été complètement par hasard, j'ai lu la deuxième partie de Magie secrète sans avoir lu le 1er tome.
Je confirme que je n'ai pas été perdu.
L'histoire de cet enquêteur dans l'univers du steampunk au nom de Beauregard.
Il est chargé de la sécurité d'un empereur qui doit venir inaugurer
un nouveau tunnel dans la ville du New London.
Mais un épais brouillard, dit le smog, va attirer son attention. Des événements démontrent que l'empereur est en danger, surtout après la découverte de nombreux morts dans un quartier.
Aidé par Jeanne et de John Dee le psychomancien, ils vont devoir enquêter et rechercher les auteurs de ces événements étranges et maléfique.
A la lecture de ce roman, mon premier dans le genre du steampunk, j'avoue avoir decrocher par moment. Mais la fluidité de l'écriture et les clins d'oeil au monde réel m'a permis d'aller jusqu'au bout de l'histoire.

Lorsque je me suis renseignée pour savoir si on pouvais le lire en "mode" tome unique on m'a dis que oui car c'était une histoire différente mais avec les mêmes personnages.

J'ai demandé ce livre car j'ai trouvé le résumé assez bien et j'ai aussi craquer pour la couverture qui est assez simple tout en restant jolie. ( oui je suis le genre de fille à craquer pour la couverture ).

J'ai donc tenté l'expérience.

Dés le début du livre je dois vous avouer que j'ai eu un mal fou à accrocher.
Je me sentais perdue, je ne comprenais pas tout à l'histoire.
Il y avais certains termes que je ne comprenais pas et que je ne comprends toujours pas.
Peut-être est-ce parce que je n'ai pas lu le tome 1?
Dois-je retenter la lecture après avoir lu le premier tome ?
Mais je dois vous avouer que ce n'est pas mon envie première pour le moment.

J'ai quand même réussi à bien aimer les personnages.

Je pense que ce genre de lecture n'est pas fait pour moi.
C'est dommage car ce livre a reçu beaucoup d'avis assez positif voire très positif.
Lien : http://lecturesdemarion.blog..

Le tome 2 de cette série se lit aussi bien que le premier, plaisir de la découverte à part. le monde entre uchronie fantastique et steampunk est d'une folle originalité et fourmille de références littéraires et historiques. On pourrait s'amuser à les débusquer et à les comprendre totalement. C'est vraiment une réussite de ce côté-là.
Par contre, j'ai trouvé l'intrigue pas aussi prenante que celle du premier tome et elle s'est résolue trop facilement à mon avis; les coupables ont juste "filé à l'anglaise", vu que l'essentiel de l'histoire se déroule à Londres. D'ailleurs, le focus n'est pas sur Georges et Jeanne, bien qu'on en apprend plus sur eux, mais sur John Dee, le psychomancien de la Reine d'Angleterre. C'est dommage car j'aurai aimé que la psychologie et les relations entre personnages soient plus fouillées. Malheureusement, ce n'est pas ce que retient l'auteur. de nombreuses pistes sont lancées et ouvrent vers de nouveaux horizons (pour de prochains tomes) mais j'ai l'impression de rester à la surface des choses.

En bref, j'ai passé un bon moment et c'est toujours bien écrit (et d'un auteur français) mais pas un coup de coeur.

A partir de 15 ans