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Critique de redblue
L'histoire sociale de l'Europe de 1945 à nos jours d'Hartmut Keeble est un ouvrage de valeur qui souhaite, autant que possible, synthétiser les évolutions des différentes sociétés qui composent ce continent ô combien contrasté. Mais attention à celui qui suit assidûment les actualités via radio ou TV, cela n'est pas un ouvrage commentant l'Europe sociale – au sens de plus ou moins libérale, au sens polémique donc – non. Il y est abordé le rapport d'un Européen de l'ouest ou de l'est à la religion, à la nourriture, à la culture, à la famille, aux loisirs et au travail ; bref, tout ce qui inscrit un individu dans un groupe donné.
Cet ouvrage est écrit par un universitaire – et, à cette occasion, en bon gaulois, servons un petit préjugé : « il est allemand de surcroît donc droit comme une baïonnette et précis.… Plus qu'une montre suisse !? Oui, c'est possible » vous réponds-je du fameux flegme britannique. L'ouvrage est d'une grande qualité didactique, écrit dans un style clair et se voulant objectif. Mais le contenu d'un quart de siècle d'évolutions concernant plus de 28 pays reste trop dense. Cela donne parfois à cette histoire sociale, très documentée (cf. bibliographie) et illustrée (de nombreuses statistiques citées telles que l'European Survey Studies), un aspect trop documentaire, éparpillé. Cela est également dû à la problématique : noter les convergences et divergences des groupes sociaux composant l'Europe afin de mettre en valeur sa spécificité par rapport à d'autres régions géopolitiques du monde n'est pas aisé et surtout tend à être contredit par le phénomène de la mondialisation. Malgré le convaincant discours d'Harmut Kaeble, demeure le bruit que l'Europe n'a pas achevé son identité, reste, par trop d'aspects, mosaïque.
Cela étant dit, c'est un ouvrage de bonne facture – mention à la jolie couverture : étoiles tremblantes dans l'équilibre du cercle car si humaines… Il trouvera son public, je remercie Masse critique et les éditions Belin de m'y avoir inclus.
Cet ouvrage est écrit par un universitaire – et, à cette occasion, en bon gaulois, servons un petit préjugé : « il est allemand de surcroît donc droit comme une baïonnette et précis.… Plus qu'une montre suisse !? Oui, c'est possible » vous réponds-je du fameux flegme britannique. L'ouvrage est d'une grande qualité didactique, écrit dans un style clair et se voulant objectif. Mais le contenu d'un quart de siècle d'évolutions concernant plus de 28 pays reste trop dense. Cela donne parfois à cette histoire sociale, très documentée (cf. bibliographie) et illustrée (de nombreuses statistiques citées telles que l'European Survey Studies), un aspect trop documentaire, éparpillé. Cela est également dû à la problématique : noter les convergences et divergences des groupes sociaux composant l'Europe afin de mettre en valeur sa spécificité par rapport à d'autres régions géopolitiques du monde n'est pas aisé et surtout tend à être contredit par le phénomène de la mondialisation. Malgré le convaincant discours d'Harmut Kaeble, demeure le bruit que l'Europe n'a pas achevé son identité, reste, par trop d'aspects, mosaïque.
Cela étant dit, c'est un ouvrage de bonne facture – mention à la jolie couverture : étoiles tremblantes dans l'équilibre du cercle car si humaines… Il trouvera son public, je remercie Masse critique et les éditions Belin de m'y avoir inclus.
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