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Critique de Vinnie_Twopens


Je m'étais essayé il y a longtemps à Kafka et il m'était un peu sorti de la tête jusqu'à une référence à cet ouvrage "l'Amérique" dans les entretiens avec Nicolas Bouvier lu dernièrement. Je me suis donc lancé dans la lecture de ce dernier roman inachevé publié en 1927, trois ans après la mort de Kafka.
Le début est assez lourd dans le style où beaucoup trop de détails viennent ralentir le début de l'intrigue. Peut-être que cela participe à instaurer l'ambiance où l'on va suivre le parcours de Karl Rossman qui débarque à New-York d'Allemagne car il s'est fait dégager par ses parents vers ses quinze-seize ans . Ces derniers le prennent déjà pour un raté et ne présagent rien de bon pour son avenir.
L'histoire va leur donner raison puisque Karl enchaine les déconvenues, les injustices et sa naïveté l'amène à des situations quasi inextricables.
Tout au long du récit on aura pitié de sa malchance et l'on sera même mal à l'aise devant cette avalanche d'avaries. Les humiliations se suivent dans des réactions en chaine qui découlent de quelques imprudences et d'une candeur perpétuelle. S'il veut aller de l'avant, Karl doit se battre pour trouver une place dans une société qui l'ignore, qui le méprise.

Dans cette version il manque un bout de l'histoire vers la fin et donc on est un peu étonné de voir arriver un semblant d'amélioration à sa situation. On flotte même dans une espèce de fantastique avec le Grand Théâtre de l'Oklahoma. On reste un peu sur sa faim vu que l'oeuvre est inachevée mais il en ressort, je trouve, une forte impression quand on referme le livre.
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