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Critique de 5Arabella


1946 au Japon. Suite à la guerre, un nombre de Japonais, ou des résidents, essentiellement coréens, se retrouvent sans emploi, voire sans abri, et tentent de survivre comme ils le peuvent. Fukusuké, un clochard sur le point de mourir de faim, est ramassé par une Coréenne pour une besogne. Il s'agit de déterrer et de ramener une plaque de métal. Certains de ces métaux valent très cher dans la situation du pays. Un bidonville s'est ainsi constitué autour d'un complexe produisant des armes durant la guerre ; bombardé, il n'en subsiste que des ruines, mais qui renferment des tonnes de composantes métalliques. Tout une économie parallèle de miséreux s'est mise en route, et permet la survie de cette population.

Inspiré de Beggar's Opera de John Gay et de J. C. Pepusch ainsi que de l'Opéra de quat'sous de Bertold Brecht, c'est une sorte d'épopée picaresque de crève-la-faim. Surnommés les Apaches, constitués en bandes sous l'autorité de caïds, ils ne sont pourtant pas vraiment violents, ni criminels, mais essaient de survivre, en se livrant à une besogne pas facile. En essayant de déjouer la police, dans une sorte de variante du jeu des gendarmes et voleurs.

Les personnages ne sont pas réalistes, c'est stylisé, mais en même temps donne une image de ce Japon de juste après la guerre, démoli au sens physique mais aussi moral. Tout en gardant un côté de farce, même si les enjeux derrière ne sont pas joyeux.
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