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Critique de alittlematterwhatever


J'avais beaucoup aimé Obsession, l'un des premiers romans de Catherine Kalengula à être paru chez Black Moon. J'avais hâte de la découvrir dans un autre registre : Pierre, feuille, ciseaux, un roman contemporain basé sur les sentiments, loin du surnaturel !

Suite à la mort de ses parents, Alice est accueillie par sa grand-mère qui vit à Oxford, célèbre ville étudiante d'Angleterre. Pourtant rien ne semblait la mettre sur la route de Shane, un garçon rebelle et torturé, si ce n'est une panne d'ascenseur. Malgré leurs différences, chacun trouve en l'autre l'impression d'être compris. Cette rencontre sera-t-elle suffisante pour redonner à Alice le goût de vivre et à Shane la confiance en l'avenir ?

Si Pierre, feuille, ciseaux semble être un roman léger, il ne faut pourtant pas se fier aux apparences. En effet, Catherine Kalengula aborde ici des sujets forts tels que le deuil, les racines biologiques mais également les premiers sentiments amoureux. J'ai aimé la pudeur de l'auteur face à la souffrance des deux héros. En effet, Alice n'arrive pas à se remettre de la mort de ses parents tandis que Shane ne trouve pas sa place dans sa famille adoptive. Pourtant, Catherine Kalengula n'en a pas trop fait et n'est pas tombé dans le pathos ; les personnages restent plausibles, ce qui fait que je les ai davantage appréciés. Alice m'a beaucoup touché : elle sait qu'elle doit surmonter sa peine mais a du mal à y arriver. Son histoire m'a émue. J'ai également aimé ses interactions avec Shane : maladroits tous les deux, j'ai bien cru qu'ils allaient me rendre folle ! Ils se cherchent, se tournent autour, mais leur franc-parler donne des répliques cultes : j'ai plusieurs fois éclaté de rire !

A travers ses personnages, Catherine Kalengula nous explique qu'il faut aller au bout de ses rêves, avoir confiance en soi et surtout qu'il ne faut jamais laisser personne nous dicter notre conduite, des messages qui serviront à tous les lecteurs et pas uniquement à ses personnages.

"En somme, c'est à nous de mener la danse, si tu vois ce que je veux dire. Ne gâche pas ton temps à faire des trucs qui te barbent ou à fréquenter des filles que tu n'aimes pas"

Comme dans beaucoup de livre pour ados, l'amour occupe une place centrale dans Pierre, feuille, ciseaux. Ici, l'auteur aborde un autre sujet également caractéristique de l'adolescence, mais pourtant rarement développé : les conflits parents/enfants. Même si le fait que Shane soit adopté en fait un cas particulier, je crois que ses sentiments peuvent être généralisé : chaque jeune peut ressentir la peur de ne pas être aimé par ses parents, de ne pas être à la hauteur de ce qu'on attend de lui. Ce roman saura les rassurer car comme le dit Alice "Il y a mille façon de dire je t'aime".

Si j'ai aimé l'histoire, j'ai aussi adoré le décor. Oxford est une ville que j'adorerais visiter et Catherine Kalengula m'a vraiment donné l'impression d'y être. Les diverses universités, les pubs, les rues médiévales, les matchs de cricket, les étudiants faisant de l'aviron sur la Tamise : j'ai voyagé à travers la plume de l'auteur. J'ai désormais encore plus hâte d'y aller !

Pierre, feuille, ciseaux est donc un roman divertissant mais pas seulement : l'auteur fait germer quelque chose dans notre coeur. Après cette lecture, on s'interroge sur nous-même sur et nos relations avec les autres.

Ce roman est le deuxième livre que je lis dans la collection Bloom. Si j'avais une image paillette et petite fille de celle-ci, il semblerait qu'elle évolue pour atteindre un lectorat plus âgé. Conseillé à partir de quatorze ans, certains passages un peu osés ne sont clairement pas destinés aux fillettes fan du Journal d'une princesse ou du Carnet d'Allie. Pour ma part, je suis désormais conquise par cette collection, il est donc certain que je succomberais à nouveau !
Un énorme merci à l'équipe Black Moon de m'avoir permis de lire Pierre, feuille, ciseaux en avant-première. Rendez-vous en librairie le 7 août !

Lien : http://alittlematterwhatever..
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