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Critique de kielosa



Nous sommes le 7 mai à Linköping, la 5e ville de Suède à 200 km sud-ouest de la capitale, lorsqu'une bombe très puissante détruit le centre-ville et tue 2 petites jumelles, Tuva et Mira, de 6 ans gaiement en route pour l'école.

Catastrophe et branle-bas de combat pour les forces de la police municipale et son éminente inspectrice, Malin Fors, que nous connaissons des 3 précédents volumes de la tétralogie de Mons Kallentoft "Les 4 saisons".

Pauvre Malin : un attentat à la bombe le jour même de l'enterrement de sa mère et des relations plutôt compliquées et délicates avec son père et sa fille Tove, une adolescente de 16 ans. Un cumul psychologique quasi aussi explosif pour continuer son abstinence de fortifiants liquides comme une bonne bière blonde suédoise.

Et j'ai là une première note de critique : je trouve que la description de la mauvaise liaison entre Malin et sa mère, qui vient de mourir, beaucoup trop long, surtout dans un thriller où la lectrice et le lecteur souhaitent avant tout connaître l'identité de l'auteur ou des auteurs de cet attentat criminel.

Je ne tiens pas à minimaliser l'importance de la dimension psychologique des personnages d'un ouvrage de fiction, mais un roman policier ne devrait pas prendre l'allure d'une tragédie grecque antique.

Comme je garde un bon souvenir de ma lecture des 3 autres saisons, en particulier "Hiver" de 2007, le début du "Printemps" m'a donc plutôt déçu.

Pourtant, le défi lancé à la police et notre Malin est de taille et les pistes à explorer multiples, d'autant plus que "personne n'a rien vu" et qu'au fond la police patauge dans le noir absolu.

Le commissaire Sven Sjöman, patron de Malin, écarte l'hypothèse devenue populaire de nos jours d'un acte terroriste commis par un commando de fanatiques musulmans et dirige l'enquête dans la direction du totalement inconnu "Front de L'ibération de l'Économie" qui rend les banques et spéculateurs responsables de la crise économique et a revendiqué l'attentat.

Puis, il y a Dick Stensson, chef du chapitre local des "Hells Angels", qui a été signalé par des caméras de surveillance près de l'endroit de la conflagration juste avant l'événement terrible.

Et il y a la gauchiste extrémiste vingtenaire Sofia Karlsson, qui s'est distinguée en mettant le feu à un élevage de visons dans la région de Linköping, ce qui lui a valu un passage en taule.

Bref, énormément de travail sur la planche de l'équipe de Malin et ses collègues, qui voient d'un mauvais oeil 2 rustres de la Säpo (service de renseignements suédois) débarquer et sur l'aide desquels il est illusoire de compter.

Si l'intrigue est ambitieuse, originale et bien conçue, je regrette les longueurs du récit. À mon avis, le suspense aurait gagné en force sur par exemple 300 à 350 pages, au lieu des 499 pages actuelles en édition poche.
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