AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Unhomosapiens


Comme d'habitude pour le théâtre, je n'ai pas lu cette pièce mais j'ai eu l'occasion d'en voir une représentation avec une mise en scène du réunionnais Nicolas Givran. Je ne connaissais même pas l'existence de cette jeune dramaturge londonienne qu'était Sarah Kane. Pour moi, Phèdre n'était qu'une pièce classique française de Racine dont j'avais vaguement entendu parler, même pas étudiée. de plus le théâtre contemporain m'est quasiment inconnu. Vous comprendrez que ce fut donc un véritable choc. La mise en scène de Givran est tout simplement décapante. L'introduction se fait sur fond de rap et de rappeurs, à mi-chemin entre la prison et l'asile psychiatrique, séparés par un grillage, devant lequel on voit la jeune Phèdre, Hippolyte, sa soeur Strophe et le médecin, dans une attitude relâchée, comme de vrais délinquants. Et puis, les dialogues commencent, propos vulgaires, gestes violents, et peu à peu la pièce prend forme et se continuera selon ces mêmes préceptes.
Les dialogues et les gestes sont très portés sur le sexe - on assistera même à des fellations suggérées. Toute la pièce se poursuivra selon cette violence verbale et physique. L'apothéose verra, à la scène 8, un hippolyte quasiment christique, nu, cloué au grillage et lynché par la foule, Strophe violée et tuée par son père Thésée, Phèdre déjà morte, à demi-nue, envoyée au buché...
C'est une pièce qui ne m'a pas laissé indifférent et j'imagine la jeune Sarah Kane particulièrement troublée pour imaginer une telle débauche de violence. Je ne sais pas à quel point le metteur en scène a pris ses distances avec l'original, mais je vais rapidement me procurer le texte de cette pièce.
Commenter  J’apprécie          240



Ont apprécié cette critique (23)voir plus




{* *}