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Critique de traversay


Pour découvrir des voix singulières de la littérature, notamment balkaniques, on peut faire confiance aux publications de Belleville éditions. Vierge jurée de l'auteure bulgare Rene Karabash (Irena Ivanova de son vrai nom) en est une parfaite illustration. L'histoire, qui se déroule au nord de l'Albanie, est celle de Bekia (jeune femme) qui est devenue Matia (jeune homme), une "vierge jurée", après un viol, la veille de son mariage, qui rendait ce dernier impossible, pour cause d'impureté et par la même déclenchait une vendetta de la famille de l'époux abandonné, à l'égard du père de Bekia/Matia. Tout est affaire d'honneur dans ce récit qui rend compte d'une coutume d'airain, patriarcale, qui témoigne de la triste condition féminine en ces contrées. le livre, qui a parfois des allures incantatoires, est racontée par la vierge jurée dans un dialogue avec une journaliste qui est en fait un monologue où les événements passés se dévoilent au gré d'un véritable puzzle narratif, parfois répétitif, qui se joue de la chronologie et évoque aussi bien le rapport de Bekia/Matia à son père (elle a toujours été considéré comme un fils pour celui-ci, qu'à son amie de coeur et qu'à son frère qui a fui à Sofia. le récit, déjà complexe, le devient encore davantage par une absence partielle de ponctuation qui rend certes la lecture plus difficile mais également stimulante et exaltante. Sur le fond et sur la forme, Vierge est un tour de force que la remarquable traduction de Marie Vrinat retranscrit parfaitement.

Mille mercis à Belleville éditions pour la découverte de ce roman.

Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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