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Critique de sandrine57


A Kyoto, juste en face du temple Higashi Hongan-ji, il existe un restaurant à la spécialité bien particulière. Nagare, le propriétaire, est un policier à la retraite. Veuf depuis quelques années, il est secondé par sa fille Koishi qui reçoit les clients spéciaux dans le ‘'bureau d'enquête en gastronomie''. Ici viennent ceux qui veulent retrouver le goût d'un plat qui leur rappelle de précieux souvenirs. Koishi recueille les informations, Nagare enquête et cuisine. Ensemble, ils font le bonheur de ceux qui ont poussé la porte du restaurant Kamogawa, malgré la publicité énigmatique parue dans une revue culinaire, malgré sa façade grise et défraîchie, malgré l'absence d'enseigne. Preuve que le destin a bien voulu les mener jusque-là.

Qui a aimé Tant que le café est encore chaud aimera le restaurant des recettes oubliées. On y trouve le même cérémonial, la même délicatesse, la même émotion. Et d'ailleurs, les propriétaires ont le même prénom, Nagare. Mais quand le patron du café restait discret, le cuisinier s'implique dans la réalisation des plats et aussi dans l'enquête préliminaire. Fin limier, l'ancien policier dispose parfois de peu d'indices mais finit toujours par trouver la bonne recette, grâce à ses qualités d'enquêteurs, ses dons de cuisinier mais aussi à sa connaissance de la psychologie humaine. Car la cuisine n'est pas uniquement une question de goût. Ce que ses clients viennent chercher, c'est le souvenir d'un moment heureux. Ainsi, comme au Funiculi Funicula, au restaurant Kamogawa, on voyage dans le temps. On retrouve une sensation, une saveur du passé, un souvenir. Et même si Nagare choisit ses ingrédients avec soin et prépare ses plats avec amour, il sait que ce qui compte surtout, c'est ce saut dans le passé, la réminiscence d'un repas partagé avec un être aimé.
Un plaisir autant littéraire que gustatif…du moins en imagination ! On pousserait volontiers la porte de ce petit restaurant kyotoïte pour se délecter de la cuisine de Nagare !
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