AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de frandj


frandj
19 décembre 2014
Ce roman, publié (en hébreu) en 2004, met sur le devant de la scène des Arabes de nationalité israélienne; la majorité d'entre eux est musulmane, d'autres sont chrétiens. Beaucoup de Français ignorent leur existence, et pourtant ils représentent 20 % de la population totale d'Israël. Ils se distinguent très nettement des Palestiniens (domiciliés dans les Territoires occupés), mais ils sont plus ou moins considérés comme des citoyens de seconde zone par les Juifs.
Le narrateur, jeune journaliste arabe qui travaillait dans une grande ville, est revenu avec sa famille habiter dans son village natal: il retrouve le lieu de son enfance, mais en dix ans beaucoup de choses ont changé. Un jour, pour une raison inconnue, le village est bouclé par l'armée israélienne. Il est impossible de sortir ou d'entrer; l'électricité, le téléphone et l'eau sont coupés; la nourriture risque de manquer. le lecteur découvre ce qu'est la vie quotidienne, en cas de "bouclage". Les tensions interpersonnelles et les angoisses augmentent vite... Finalement, le blocus est levé et le journaliste apprend, stupéfait, qu'un accord de paix générale vient d'être conclu entre Palestiniens et Israéliens (le roman est évidemment une oeuvre de fiction !!!).
A vrai dire, ce récit est mené d'une manière assez poussive. de plus, l'auteur semble hésiter à privilégier la chronique sociale et politique, ou bien la description d'une vie individuelle (celle du narrateur). Ce n'est donc pas un chef d'oeuvre littéraire. L'intérêt du livre est ailleurs. Il introduit le lecteur la micro-société d'un village arabe d'Israël, confrontée à l'armée. L'auteur contredit implicitement les clichés qui veulent montrer tous les Arabes sous les traits de fanatiques islamistes, violemment antisémites. "Et il y eut un matin" est une curiosité, qui intéressera surtout les lecteurs vraiment intéressés par le conflit israélo-arabe.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}