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Critique de sophronie


Un livre qui s'ouvre sur un territoire israélien. Le narrateur est un enfant arabe et musulman. Il est très proche de sa grand-mère. Il vit un peu à part de sa famille qui comprend 4 enfants mâles. La guerre est là en filigrane. le père est violent. Il a connu l'emprisonnement.
Le petit garçon cherche à percer le mystère de la valise bleue fermée à clé dans la chambre de sa grand-mère. Il passe ses nuits dans le lit de sa celle-ci pour être rassuré.

Plus tard, à l'école qui jouxte sa maison, il revient lors des récréations au domicile. C'est un peu le thème du roman : être de ce lieu ou de celui-là, chercher sa place. le narrateur grandit, la violence qui est en lui explose. le décalage entre les faits racontés et le ton qui banalise me dérange.
La partie 1 est construite avec des phrases courtes comme des coups de fusil. J'ai eu le sentiment que je n'avais pas le temps de me familiariser avec le personnages.

C'est finalement une fracture du crâne qui va mettre fin à ces agissements. Il devient un « humain ». La 4e de couverture précise que le tragique est mêlé au comique. Je n'ai pas trouvé de ressort comique avant la page 111. le narrateur se révèle bon élève. Il passe des tests pour entrer dans une école juive où on donne la chance à des arabes de réussir. Il est brillamment reçu.

Le jeune adolescent découvre la société juive. La langue, il la connaît déjà. Il sort de son ignorance. A l'aube de l'âge adulte, il tombe amoureux de Naomi, une jeune fille juive. Il décroche des études et n'a pas son bac. Son père est furieux, déshonoré. Naomi voudrait qu'il soit juif. Il dérive quant elle le quitte. Il subsiste au sein d'Israël qui vit au rythme des conflits. C'est un contexte qu'on devine en arrière-plan.

Sa rencontre avec une autre jeune femme, arabe et du même village que lui lui redonne un but alors qu'il travaille sans but précis. Ils se marient et ils ont rapidement un enfant. Ils envisagent de repartir dans leur village d'origine, Tira. Lui aurait un emploi valorisant. Avant leur départ, ils apprennent qu'ils vont encore être parents.
Partie 3 : le retour est l'occasion de renouer avec ses frères.

Le narrateur tourne sa propre religion en dérision. Il n'est pas pratiquant et cette état de fait participe à sa quête d'identité. Il a tellement l'air Juif ! On le lui a dit. Il parle hébreu et se fait passer pour un Juif. Il a des amis des 2 religions. Cela n'est pas un problème.

Ce roman me laisse une impression mitigée. le début est ultra rapide et le rythme des phrases suit une certaine forme de violence. La partie 2 à l'arrivée en Israël est plus intéressante.On est immergé dans cette situation géo politique si particulière. C'est cet aspect-là qui m'a le plus intéressé. Les rapports musulmans/juifs. Les liens entre eux et comment ils cohabitent et se perçoivent.

le lien homme/femme aussi dans la religion musulmane dans ces conditions si particulières. La guerre n'est pas sur le devant de la scène. Pour moi, le roman manque de saveur. Il ne verse ni suffisamment dans le comique, ni suffisamment dans le tragique peut-être.
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