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Critique de evascardapelle


Terri, Anne et Michelle s'envolent pour le Mexique, fêtant, sous un soleil de plomb, leur dernière année au lycée.
Plage, piscine, fiesta, un programme classique pour des jeunes filles raisonnables, briefées par leurs mères respectives.
Mais le Mexique offre une pléthore d'alternatives plus culturelles et en dépit de quelques réticences, deux d'entre elles s'embarquent au petit matin pour la visite des ruines de Chichén Itzá, en compagnie d'un quadragénaire rencontré au bar la veille au soir.

Laura Kasiscke a le don de nous balader.
On est prévenu par la quatrième de couv' : le voyage tourne au drame. Mais au fil des pages, l'auteure perd le lecteur dans la jungle mexicaine, le laisse échafauder maints scénarios-catastrophes pour l'abandonner pantois à l'issue.
Dans une Amérique, accrochée à ses traditions, férue de symboles - ici le passage à l'âge adulte via le "spring break" - le crime sera aussi sauvage que les rituels des sociétés primitives tant décriés par ses habitants.
Cela renvoie à l'idée que, sous l'apparente civilisation de nos sociétés contemporraines, subsistent la violence et la perversité des Hommes, présentes dans les sociétés ancestrales et indignant ici le touriste.
Kasiscke décrit avec poésie un monde achevé où la nature révélait les âmes, à l'époque où le corps n'était qu'une enveloppe, en opposition à nos temps, où l'apparence physique supplante l'esprit. Ceux qui, sensibles et curieux, comme Michelle, s'éloignent du chemin tout tracé, s'affranchissent des rites initiatiques, de la superficilialité de la vie moderne, prennent le risque de se perdre.
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