Maxton Hall, tome 1 : Sauve-moi

Alors qu’elle prend sa vie en main, je ne suis qu’un figurant dans la mienne. Alors qu’elle vit, je ne fais qu’exister.

Le nom « Voldemort » ne fait peur que parce que personne n’ose le prononcer. C’est pareil avec « gros », ce n’est qu’un adjectif, comme « mince » ou « fin ». Ce n’est qu’un mot, et qui, en plus, n’a rien de négatif.

- Sur le terrain de crosse… je t’ai dit que tu ne pouvais pas perdre ce qui ne t’appartient pas.
Le souvenir de ses paroles me fait l’effet d’un coup de poignard. Je cherche à détourner le regard sans y parvenir. Les sentiments que j’éprouve semblent se refléter dans les yeux de James.
- C’était un mensonge. Je t’appartiens depuis le moment où tu m’as jeté mon argent au visage, Ruby Bell.

C’est peut-être précisément ce qui m’a attiré chez Ruby dès le départ. Alors qu’elle prend sa vie en main, je ne suis qu’un figurant dans la mienne.
Alors qu’elle vit, je ne fais qu’exister.

Le pardon est obligatoire pour tirer un trait sur le passé. L'oubli est une chose qui prend du temps et qui peut ne jamais se produire.

On ne peut pas perdre une chose qui ne nous appartient pas, Ruby.

- En général, le pardon suit un acte malfaisant, […] Toutefois, lorsque quelqu'un pardonne à une autre personne pour la douleur qu'elle lui a infligée, cela ne signifie pas qu'elle disparaît. Tant que l'on ressent encore cette douleur, on a tort de pardonner.

Alors qu'elle prend sa vie en main, je ne suis qu'un figurant dans la mienne.
Alors qu'elle vit, je ne fais qu’exister.

"Je ne peux pas me permettre d'être vue avec toi."
Le souvenir de ses paroles me fait l'effet d'un coup de poing dans le ventre. Personne ne m'avait jamais dit ça. En général, c'est le contraire: les gens veulent à tout prix être vus avec moi. Dès l'instant où je suis arrivé dans cette école, les autres élèves m'ont collé aux basques pour que je m'intéresse à eux. C'est comme ça que ça se passe quand on s'appelle Beaufort.

- Tu n’es ni horrible, ni fracassé, ni tordu. (Il rit d’un rire amer et secoue la tête.) Je ne veux pas te perdre, j’ajoute en mobilisant le peu de courage qu’il me reste.
Il met sa main sur la mienne, ferme les yeux. Il semble être au supplice. Ses doigts caressent doucement le dos de ma main, qui frissonne.
- On ne peut pas perdre une chose qui ne nous appartient pas, Ruby.