Une longue et glaçante complainte d'un poète qui voit disparaître son peuple, sa femme et ses enfants face à la machinerie destructrice si bien réglée du nazisme.
Immensément tristes et révoltantes, on ne peut qu'acquiescer bassement aux lamentations d'
Itzhak Katzenelson et à sa colère contre les hommes, contre les cieux et contre Dieu lui-même...Le dossier de
Rachel Ertel faisant suite au chant permet de mieux comprendre dans quelles circonstances le poète écrivait, et son obsession, la même que pour d'autres auteurs juifs, à transmettre et à témoigner par écrit de la destruction de sa culture et de ses coreligionnaires dans l'Europe de l'Est.
Si le texte rebute parfois par les horreurs qu'il décrit et que la traduction ne peut fidèlement rendre l'exploit stylistique dont parle
Rachel Ertel,
le Chant du peuple juif assassiné n'en demeure pas moins une trace indélébile d'une tentative d'épuration totale d'un peuple. A lire.
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