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Critique de tiptop92


Jean-Paul Kauffmann - La chambre noire de Longwood - 1997 : Journal de bords d'un voyage fait dans les années 90 sur les trace de Napoléon 1er à Sainte-Hélène, ce livre balançait entre le roman historique, l'étude de caractères et une simple correspondance que l'auteur se faisait à lui-même. Tout le monde sait la tragédie qu'a vécu Jean-Paul Kauffmann en tant qu'otage au Liban et fort de cette expérience il était sans doute plus facile pour lui de comprendre ce que cet homme renommé pour son hyper activité avait pu ressentir dans l'ennuyeux décompte du temps que représentait cet exil. S'imprégner des lieux et des personnes qui sur place continuaient de faire vivre son souvenir permit à l'écrivain d'aborder l'intimité de Napoléon, de ses proches et de ses geôliers avec un surplus d'authenticité qu'il n'aurait sans doute pas connu s'il était resté en France. Que dire de cet homme habitué à régner sur des territoires immenses et qui du garder l'illusion d'une étiquette pour ne pas sombrer dans la neurasthénie et le désespoir. Lui qui avait porté si haut l'aigle impérial se retrouvait l'objet d'intrigues initiées par les quelques fidèles l'ayant suivi en captivité. Car en dehors des humiliations subies de la part de ses gardiens anglais, c'était la guerre perpétuelle que se livrèrent les Las Cases, Monthoulon et autre Gourgaud pour obtenir ses faveurs qui rendirent son séjour de plus en plus pénible. Comme le disait si bien l'auteur, l'ex-empereur profita de son inactivité pour dicter sa légende en tentant de justifier la tuerie d'Eylau, la folle campagne de Russie ou l'anéantissement de Waterloo. Jean-Paul Kauffmann agissait, même s'il s'en défendait, en passionné que la rencontre de quelques personnages pittoresques (deux vielles dames anglaises, le père du consul de France) rendait finalement plus curieux que sentencieux. les neufs chapitres, un par journée passée sur place, étaient passionnants. Ils rendaient caduque nombres d'ouvrages qui brillaient plus souvent par la morgue intellectuelle de leurs auteurs que par leur intérêt eux même... réjouissant
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