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Critique de JeanLibremont


On peut ne pas aimer le style de J-P Kauffmann (c'est mon cas) qui tente, me semble-t-il, de faire du Jean Raspail sans en avoir l'inspiration et apprécier tout de meme ce livre de par son ambiance de grande mélancolie et sa collection de citations révélatrices sur le Napoléon de la "derniere phase". de fait, nous y faisons mieux connaissance avec l'idole historique qu'au travers de maints livres d'historiens (J-P Kauffmann n'est pas historien) a lui consacrés. Cela est probablement du a la forte empathie et aussi - je crois - sympathie de l'auteur pour le personnage, notamment pour sa grande souffrance psychique des lors que l'espoir s'envole de quitter vivant le lieu de désolation qu'est pour lui Saint Hélene.

Nous faisons donc connaissance d'un Napoléon obsédé par son pouvoir et ascendant passés sur les hommes et tres préoccupé de conserver au-moins l'ascendant sur le petit groupe de fideles ayant accepté de le suivre en exil pour le protéger de la solitude. Nous voyons un Napoléon non-seulement narcissique (il a toujours voulu etre admiré et aimé), mais aussi a la limite de la puérilité puisque dépensant une bonne partie de son énergie a essayer de briller a la maniere d'un soleil au milieu de cette ultime poignée de compagnons. Ceux-ci finissent d'ailleurs par se fatiguer de ce jeu dérisoire et quittent -sous un prétexte ou un autre - un a un l'empereur. Des lors, celui-ci n'a évidemment plus de raison de vivre et laisse libre cours a un désespoir qui ouvre grand la porte a la maladie. C'est a la fois grand et dérisoire, comme tout ce qui est humain.
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