Les gens s'en vont
mais la façon
dont ils sont partis
reste
tu peux retirer
tous les poils de ton corps
si c'est ce que tu veux
tout comme garder
tous les poils sur ton corps
si c'est ce que tu veux
- tu n'appartiens qu'à toi-même
je suis un musée rempli d’œuvres d’art
mais tu avais les yeux fermés
Tu les traites comme s’ils
avaient un cœur comme le tiens
mais tout le monde ne peut pas avoir
ta douceur et ta tendresse
tu ne vois pas
la personne qu’ils sont
tu vois la personne
qu’ils ont le potentiel d’être
tu donnes et tu donnes
jusqu’à ce qu’ils extirpent tout de toi
et te laissent vide
tombe
amoureuse
de ta solitude
rien qu'à la pensée de toi
j'ai mes jambes qui s'écartent
tel un chevalet avec une toile
qui supplie qu'on vienne la peindre.
je ne suis pas partie parce que
j'ai cessé de t'aimer
je suis partie parce que
plus je restais moins
je m'aimais
chaque fois que tu
parles à ta fille
tu lui hurles après
par amour
tu lui apprends à confondre
colère et bienveillance
ce qui semble être une bonne idée
jusqu'à ce qu'elle grandisse pour
faire confiance à des hommes qui la
blessent
parce qu'ils te ressemblent
tellement
— aux pères qui ont des filles.
mon rythme cardiaque s'accélère
à l'idée d'accoucher de poèmes
c'est pourquoi je n'arrêterai jamais
de m'ouvrir pour les concevoir
faire l'amour aux mots
est si érotique
j'ai pour l'écriture
soit de l'amour
soit du désir sexuel
soit les deux
tu étais si distant
j'en ai oublié que tu étais là