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Critique de Lencreuse


A dix-sept ans Sylvia a en marre de la garde alternée et revendique le droit de ne plus vivre avec son père. Il a été absent toute son enfance et il ne semble pas lui accorder plus d'importance à présent, si ce n'est la cantonner à un rôle de boniche une semaine sur deux, s'occupant de la cuisine et de ses petites soeurs Line et Lola. C'est en tentant de faire le deuil de son père, mort brutalement dans un accident de voiture alors qu'elle était au téléphone avec lui, que Sylvia va apprendre à mieux connaître ce père si absorbé par ses idéaux et surtout créer dans l'absence un nouveau lien.

Poétique et touchant, Ne plus vivre avec lui est un texte à la fois violent et doux. Violent comme la mort subite, violent comme la culpabilité de Sylvia, violent tant le vide laissé par celui qui est parti absorbe tout, laissant pantelante la mère de Sylvia et des petites qui, bien que séparée du père, lui voue encore un amour profond. Mais il y a aussi beaucoup de douceur dans ce récit : Sylvia découvre chez son père un livre sur le culte des ancêtres en Asie. Pour ne pas oublier ce père, pour tisser un lien avec l'absent, elle va honorer le mort en suivant cette tradition. Et investir l'appartement de son père décédé : elle qui a tant souffert de l'absence de celui-ci lorsqu'il était à deux pas, va le rendre plus présent que jamais. Même si j'ai pu parfois trouver à ce texte quelques longueurs, l'impression qui s'en dégage est une forme de sérénité et c'est une belle manière, peu habituelle dans ce que j'ai pu lire jusqu'ici en jeunesse, d'aborder le deuil et le souvenir.
Lien : http://lencreuse.over-blog.com
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