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Critique de bdelhausse


Contrition est une bourgade située dans le comté de Palm Beach et qui porte bien son nom... ou pas. La population y est majoritairement composée de délinquants sexuels. Aux USA, les délinquants sexuels sont déclarés Sexual Predators, marqués à vie, même après avoir purgé leur peine de prison, ils doivent se signaler, et prévenir leur voisinage, apposer une pancarte devant chez eux et ne pas approcher à moins de 1000 pieds d'enfants. Ne parlons pas de trouver un travail.

A Contrition, il y a Nowak, convaincu de détention d'images pédopornographiques et exilé dans un petit pavillon de banlieue où il vit de la charité du révérend. Personne ne donnerait du travail à Nowak. Mais il se fait quand même un ami. Tomasson, venu de son plein gré à Contrition.

Mais un jour, Nowak est retrouvé mort, carbonisé dans sa villa. Meurtre, suicide, négligence... La police n'a que l'embarras du choix, mais en fait enquêter sur la mort d'un pédophile, ce n'est pas vraiment un truc urgent ou essentiel. Sauf pour Marcia Harris, journaliste dans la feuille de chou locale. Elle flaire le sujet porteur. Surtout quand on découvre que le corps carbonisé n'est pas celui de Nowak mais celui de Gordon, mort quelques semaines auparavant.

Fuite, enlèvement, vengeance, de nouveau la police n'a que l'embarras du choix, mais ne se presse pas non plus. Affaire classée. Et au journal de Marcia, même son de cloche.

Sans prendre réellement parti, Carlos Portera et Keko livrent un roman noir qui va voir l'affrontement de Nowak et de Tomasson (dont ce n'est pas le vrai nom), tour à tour alliés et ennemis. Tous les éléments de la pédophilie sont passés à la moulinette. Responsabilité, peine purgée, culpabilité, oubli, rémission, pardon, pulsions, enfance maltraitée, etc. On a même un couplet sur Abu Ghraïb et les exactions de l'armée en Irak.

Le sujet est très bien traité. Les auteurs présentent les faits, et laissent le lecteur se faire son opinion... façon "moi, j'aurais fait ci ou ça...". C'est sans doute la meilleure manière de traiter ce genre de situation. Pour ce qui est du dessin, il fait le travail, clairement, mais le noir et blanc surchargé est parfois indigeste. Cela a le mérite de poser le décor et d'imposer l'atmosphère. J'ai eu souvent l'impression que l'on avait des photos retouchées en dessins, sur lesquelles Keko venait dessiner les personnages. C'est un style.
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