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Critique de scob


scob
06 février 2021
Faut-il relire aujourd'hui un livre qui nous a fait vibrer il y a plus de 20 ans ?

C'est la question que je me pose après avoir terminé, à nouveau, Billy Straight, ce polar de Jonathan Kellerman, lu, approuvé et totalement dévoré quelque part vers le passage à l'an 2000.

Même si je ne gardais de l'histoire que quelques bribes assez floues, le souvenir du plaisir que j'avais eu à le lire m'a rapidement convaincu de m'y replonger dedans lorsque j'y suis tombé dessus par hasard en farfouillant au fond de ma bibliothèque. du coup, ne me rappelant absolument pas du dénouement, c'était un peu comme si je redecouvrais l'histoire compliquée de Billy, ce petit gamin de 13 ans.

Vivant dans un taudis avec sa mère complètement sous l'emprise de son mec du moment, Billy est maltraité, méprisé et battu. Son beau père est un abruti qui ne supporte pas de voir Billy plongé dans ses livres qu'il aime tant et qui lui permettent de s'évader.

Jusqu'au jour où, n'en pouvant plus de la violence verbale et physique de son beau-père et de la passivité de sa mère, il décide de fuguer. Il se réfugie au Griffith Park où il se trouve des cachettes lui permettant de vivre en sécurité. Une sécurité toute relative néanmoins, puisque vivant comme un sans domicile fixe, il se nourrit de presque rien, le peu qu'il puisse se mettre sous la dent provenant des poubelles du quartier. Il doit également côtoyer la violence d'un Los Angeles nocturne qui n'est pas vraiment fait pour les enfants...

Mais peu importe, Billy préfère sa nouvelle vie de clochard à la brutalité de la précédente. Et il peut désormais lire en toute quiétude, sans crainte de représailles, son livre préféré sur l'histoire des présidents des États-Unis.

Ça fait trois mois qu'il vagabonde et cette nuit là ne sera pas comme les autres. C'est là que tout bascule. Billy est témoin d'une scène atroce : l'assassinat d'une femme par un homme par 22 coups de couteau. Il fait nuit mais l'éclairage urbain lui permet quand même de lire la plaque d'immatriculation de la voiture du tueur : PLYR1.

Terrorisé, il s'enfuit pour tenter d'échapper au tueur qui s'est vraisemblablent rendu compte de sa présence.

Le lendemain, Petra Connor (et non Sarah), inspectrice au LAPD, est envoyée sur les lieux pour enquêter sur cette affaire morbide qui va la faire évoluer dans la sphère du star system d'Hollywood.

Vingt ans après et quelques dizaines de polar et thrillers ingurgités comme des godets de rouge (certains piquent plus que d'autres), je doit quand même confesser que l'originalité qui m'avait saisie lors de la première lecture n'a pas fait son oeuvre ce coup. le scénario à suspense et à rebondissements qui m'avait tenu en haleine à l'époque où je découvrais les romans policiers avec la même innocence qu'un puceau avant sa première fois, s'est avéré user des ficelles classiques sans doute vues et revues dans les polars, en livre ou au cinéma. L'histoire de Billy n'en demeure pas moins toujours aussi touchante mais la tension romanesque n'était pas (ou moins en tout cas) au rendez-vous.

Quoi qu'il en soit, je ne pourrai jamais ne pas garder une affection particulière pour ce livre, qui fait partie de ceux qui m'ont mis le pied à l'encrier de la lecture.
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