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Critique de belette2911


De Kellerman, je n'avais lu que "Qu'elle repose en paix" et donc, je n'avais plus aucun souvenir sur le duo que forme le psy Alex Delaware et le flic Milo Sturgis.

Apparemment, il s'agit ici de leur 22ème affaire criminelle commune.

Le roman commence comme dans une série américaine, vous savez, celles qui commencent avec des personnages autres que les protagonistes habituels. C'est seulement ensuite que l'on verra débarquer les experts de tous poils.

Et bien, dans le roman, l'auteur fait commencer le lecteur avec deux chapitres qui semblent sans rapport l'un avec l'autre :

Suite à une tricherie à l'école qui pourrait lui couper la route des unifs, un fifils-à-papa s'est fait punir par des heures de travail d'intérêt général. (Quand papa avocat pas content, lui toujours faire ainsi)...

Alors qu'il s'emmerde comme un rat mort, assurant (si on peut dire) la permanence téléphonique d'une association de défense du marais local, notre petit prétentieux glandeur reçoit un étrange appel téléphonique qui lui signale, d'une voix déguisée, qu'il y a un cadavre qui se trouve dans le marais.

Chapitre suivant, un homme au chômage se rend à une vente publique d'un box de location et remporte l'enchère.

Faisant l'acquisition d'un carton, notre homme qui comptait arrondir ses fins de mois se retrouve avec un seul objet de valeur digne de se retrouver sur E-Bay : une boîte à bijou en bois précieux...

Oups, cette boîboîte contient des petits os représentant l'équivalent de 5 mains humaines.

Prometteur, comme début…

Au final, ces amuses-gueule se révèleront plus anecdotiques qu'autre chose car, même s'ils concernent la future enquête, ils sont mis trop en avant par rapport à ce qu'ils valent vraiment.

Cela fait partie du jeu du livre, dirons-nous, qui fait que les choses qui paraissent importantes sont en fait négligeables et ce qui paraît banal est en fait important.

Ensuite, nous entrons dans le vif du sujet et dans la moiteur du marais aux zoziaux qui se trouve sous une autoroute de Los Angeles. Ce petit coin de verdure est jalousement protégé par un espèce d'écolo agressif qui mord, tel un roquet à qui on piquerait la baballe.

La police, en fouinant à l'aide d'un chien policier, va y découvrir plusieurs autres corps qui semblent être l'oeuvre d'un céréale killer. Pardon, d'un sérial killer.

Tous ces cadavres présentent la particularité d'être... mort ? Oui, ça je sais.

Non, leur particularité est d'avoir la main droite coupée ! Là, j'entends les petits rouages de votre cerveau se mettre en route et additionner les indices. Oui, c'est bien !

Le début prometteur me fit perdre pied lorsque le récit passa à la première personne du singulier, me stupéfiant car je ne savais pas qui parlait. Bon sang, mais c'est bien sûr !

Le flic, Milo Sturgis se fait aider dans cette enquête par son ami le psy, Alex Delaware - le narrateur ! - sans compter un jeune inspecteur, Moses Reed. Un problème était résolu.

Alors, s'enfilant des litres de café et des tonnes de donnuts bien gras, nos trois hommes vont se lancer sur l'enquête, découvrant des choses pas très nette sur la pianiste qui jouait du piano dans des parties fines et nos flicards trouveront vite un suspect.

C'est un de mes reproches au livre : le suspect est tellement suspect qu'il en perd toute crédibilité.

Par contre, j'ai aimé les découvertes des petits secrets de nos deux écolos de service. C'est jouissif ! Un peu comme si vous surpreniez un végétarien en train de s'empiffrer d'une bonne côte à l'os. Et des petits secrets, ils en ont !

Les petites réparties et les bons mots qui parsèment ce livre m'ont fait sourire. Agréable.

Les personnages sont agréables à suivre, nous nous immisçons dans leur quotidien, partageons leurs problèmes familiaux, et le docteur Delaware n'est pas un mauvais conteur.

Delaware est le pivot de toute l'équipe car c'est lui qui remonte la piste. Peut-être un peu trop facilement. Mais nous savons aussi que quand il y a crime, il ne faut jamais chercher le coupable bien loin.

En ce qui concerne mes autres reproches du livre: le fait que les familles ressemblent un peu trop à Dallaaaas avec tous les remariages, divorces, enfants adoptés, ou fabrication maison... Là, sans un plan, vous risquez de vous y perdre.

Les familles recomposées sont une plaie dans les romans.

Et le fait qu'ils nous livrent un peu trop vite le nom du coupable... C'est pas dans les cinquante dernières lignes, mais les cinquante dernières pages.

L'explication finale ne me satisfait pas en totalité. le plan était machiavélique, mais il manque un petit quelque chose pour le rendre plus "vrai".

Sinon, un bon moment de lecture. Ce n'est pas le thriller ou le polar du siècle, même pas de l'année, mais pour ce titre là, j'attends encore le roman policier qui me foutra un grand coup de pied au cul.
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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