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De Kellerman, je n'avais lu que "Qu'elle repose en paix" et donc, je n'avais plus aucun souvenir sur le duo que forme le psy Alex Delaware et le flic Milo Sturgis.

Apparemment, il s'agit ici de leur 22ème affaire criminelle commune.

Le roman commence comme dans une série américaine, vous savez, celles qui commencent avec des personnages autres que les protagonistes habituels. C'est seulement ensuite que l'on verra débarquer les experts de tous poils.

Et bien, dans le roman, l'auteur fait commencer le lecteur avec deux chapitres qui semblent sans rapport l'un avec l'autre :

Suite à une tricherie à l'école qui pourrait lui couper la route des unifs, un fifils-à-papa s'est fait punir par des heures de travail d'intérêt général. (Quand papa avocat pas content, lui toujours faire ainsi)...

Alors qu'il s'emmerde comme un rat mort, assurant (si on peut dire) la permanence téléphonique d'une association de défense du marais local, notre petit prétentieux glandeur reçoit un étrange appel téléphonique qui lui signale, d'une voix déguisée, qu'il y a un cadavre qui se trouve dans le marais.

Chapitre suivant, un homme au chômage se rend à une vente publique d'un box de location et remporte l'enchère.

Faisant l'acquisition d'un carton, notre homme qui comptait arrondir ses fins de mois se retrouve avec un seul objet de valeur digne de se retrouver sur E-Bay : une boîte à bijou en bois précieux...

Oups, cette boîboîte contient des petits os représentant l'équivalent de 5 mains humaines.

Prometteur, comme début…

Au final, ces amuses-gueule se révèleront plus anecdotiques qu'autre chose car, même s'ils concernent la future enquête, ils sont mis trop en avant par rapport à ce qu'ils valent vraiment.

Cela fait partie du jeu du livre, dirons-nous, qui fait que les choses qui paraissent importantes sont en fait négligeables et ce qui paraît banal est en fait important.

Ensuite, nous entrons dans le vif du sujet et dans la moiteur du marais aux zoziaux qui se trouve sous une autoroute de Los Angeles. Ce petit coin de verdure est jalousement protégé par un espèce d'écolo agressif qui mord, tel un roquet à qui on piquerait la baballe.

La police, en fouinant à l'aide d'un chien policier, va y découvrir plusieurs autres corps qui semblent être l'oeuvre d'un céréale killer. Pardon, d'un sérial killer.

Tous ces cadavres présentent la particularité d'être... mort ? Oui, ça je sais.

Non, leur particularité est d'avoir la main droite coupée ! Là, j'entends les petits rouages de votre cerveau se mettre en route et additionner les indices. Oui, c'est bien !

Le début prometteur me fit perdre pied lorsque le récit passa à la première personne du singulier, me stupéfiant car je ne savais pas qui parlait. Bon sang, mais c'est bien sûr !

Le flic, Milo Sturgis se fait aider dans cette enquête par son ami le psy, Alex Delaware - le narrateur ! - sans compter un jeune inspecteur, Moses Reed. Un problème était résolu.

Alors, s'enfilant des litres de café et des tonnes de donnuts bien gras, nos trois hommes vont se lancer sur l'enquête, découvrant des choses pas très nette sur la pianiste qui jouait du piano dans des parties fines et nos flicards trouveront vite un suspect.

C'est un de mes reproches au livre : le suspect est tellement suspect qu'il en perd toute crédibilité.

Par contre, j'ai aimé les découvertes des petits secrets de nos deux écolos de service. C'est jouissif ! Un peu comme si vous surpreniez un végétarien en train de s'empiffrer d'une bonne côte à l'os. Et des petits secrets, ils en ont !

Les petites réparties et les bons mots qui parsèment ce livre m'ont fait sourire. Agréable.

Les personnages sont agréables à suivre, nous nous immisçons dans leur quotidien, partageons leurs problèmes familiaux, et le docteur Delaware n'est pas un mauvais conteur.

Delaware est le pivot de toute l'équipe car c'est lui qui remonte la piste. Peut-être un peu trop facilement. Mais nous savons aussi que quand il y a crime, il ne faut jamais chercher le coupable bien loin.

En ce qui concerne mes autres reproches du livre: le fait que les familles ressemblent un peu trop à Dallaaaas avec tous les remariages, divorces, enfants adoptés, ou fabrication maison... Là, sans un plan, vous risquez de vous y perdre.

Les familles recomposées sont une plaie dans les romans.

Et le fait qu'ils nous livrent un peu trop vite le nom du coupable... C'est pas dans les cinquante dernières lignes, mais les cinquante dernières pages.

L'explication finale ne me satisfait pas en totalité. le plan était machiavélique, mais il manque un petit quelque chose pour le rendre plus "vrai".

Sinon, un bon moment de lecture. Ce n'est pas le thriller ou le polar du siècle, même pas de l'année, mais pour ce titre là, j'attends encore le roman policier qui me foutra un grand coup de pied au cul.
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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« Jeux de vilains » de Jonathan Kellermann est un roman policier de facture classique qui se lit facilement.
Ce récit nous raconte la découverte de femmes amputées d'une main dans une réserve naturelle, celle du Marais aux Oiseaux de Los Angeles. L'enquête est menée par les policiers Milo Sturgis, Moses Reed et le psychologue Alex Delaware, consultant pour le LAPD. Milo et Alex travaillent ensemble depuis plusieurs années et sont amis.
L'essentiel du roman se trouve dans les dialogues, nombreux et émaillés d'un humour moqueur, ce qui donne au livre un bon rythme.
Les personnages principaux m'ont semblés assez vides sortis du cadre de l'enquête. J'ai eu quelque difficulté à discerner Milo de Reed, eux qui ont la part belle au début.
Tandis que le rôle du psychologue Alex Delaware se marque seulement à la fin quand le tempo du récit s'intensifie.
J'ai été ennuyée par le nombre de personnages secondaires. Ceux-ci apparaissent au fur et à mesure, tournant de plus en plus nombreux autour de la résolution de l'enquête.
Le suspense est dérisoire et le roman à tendance à s'essouffler et je ne peux pas dire que j'ai été emballée par cette enquête.
Trop lisse, trop sobre jusqu'à la toute fin qui est somme toute, assez dérangeante.
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Il faut bien le dire j ai frôlé l'ennui. Pas spécialement parce qui il ne se passe rien. Ce ne sont pas les meurtres qui manquent, mais tout semble englue dans une paresse d'écriture. Il n'y a que vers les dernières pages que le récit s'étoffe un peu. Alex Delaware semble faire de la figuration. Parfois je me suis demandée pourquoi il était présent. Il rentre chez lui et on a droit a quelques scènes avec sa dulcinée, mais qu'est ce qu'on s'en fiche ! Ça n apporte rien au récit. Trop convenu, trop cliché. Tout y est, la concurrence entre frangins, le suspect numéro un qui bien sûr a le profil du tueur né, le jeune flic propre sur lui qui veut faire ses preuves. Les riches odieux, les pauvres largués. Ce ne sont pas tant les personnages , c'est leur manque de profondeur ; ou si elle est existe, elle est surfaite. Kellerman c'est une lecture facile, d'accord ; c'est simple, bon, que cela ne devienne pas simpliste.
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Des corps de jeunes femmes amputés de leur main droite sont retrouvés dans un marais préservé au coeur d'un noeud autoroutier de Los Angeles. Chargé de l'enquête, l'inspecteur Milo Sturgis utilise une fois de plus les compétences de son ami le psychologue Alex Delaware. Leurs investigations les amènent rapidement à s'intéresser à la richissime famille Vander pour laquelle travaillait l'une des victimes.

Vingt-deuxième enquête du duo Sturgis/Delaware, Jeux de vilains (on appréciera le jeu de mots du traducteur en rapport avec le fait que les victimes sont amputées d'une main…) est loin de surprendre le lecteur fidèle de Kellerman qui applique sensiblement la même recette que d'habitude : Delaware réfléchit et a de formidables intuitions, Sturgis se fie à son ami, fait jouer ses relations, fait de bons mots et mange comme un ogre, un autre enquêteur au caractère secret vient se greffer au duo. Tout cela dans un roman de type police procedural assez classique, sans surprise donc, le lecteur accoutumé au genre en général et à Kellerman en particulier se doute bien que le suspect principal n'est pas forcément le véritable tueur et que le docteur Delaware ou Milo Sturgis, touché par la grâce / aidé par un concours de circonstance / mis sur une nouvelle piste par un personnage extérieur apparaissant par magie (rayer la mention inutile), finira par pousser le meurtrier à se dévoiler.

Tout cela n'est pas désagréable. On retrouve Delaware et Sturgis avec plaisir, comme on remet la main sur une vieille paire de chaussons particulièrement confortable. Bon faiseur et plutôt bon dialoguiste aussi, Kellerman sait mener sa barque et accrocher le lecteur. Ce n'est objectivement pas très bon, plutôt commun et sans grande épaisseur, mais cela fait aussi du bien parfois.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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D'abord, faut que je sois honnête avec vous : les énigmes policières et autres thrillers ne me passionnent guère ; le whodunnit, c'est pas ma came et je me fous de savoir qui a tué Roger Ackroyd. Autrement dit, le roman doit être vraiment bon dans son genre pour ne pas me faire bailler. Avec Jeux de vilains, je me suis décroché la mâchoire. J'ai lutté pour le terminer et si je lui donne un point sur cinq, c'est par pure charité chrétienne. Voilà, c'est dit ; passons à la revue de détail.

L'histoire commence d'une manière pas franchement originale mais qui évite tout de même le cliché grotesque : à Los Angeles, un type trouve dans une boîte vendue aux enchères des ossements humains. Plusieurs mains – d'où le titre, à peine moins tarte que la version américaine (Bones). Peu de temps après, on retrouve dans un marais quelques corps de femmes avec la main coupée. Bon, je vous rassure tout de suite, pas la peine de trop se prendre la tête : cette histoire de membres coupés n'aura pas grande importance par la suite, pas plus qu'un des premiers personnages qui s'était pourtant montré si coriace durant la vente aux enchères. Les mains, c'est juste pour la déco, je veux dire l'ornement psychanalytique. Ah mais c'est que ça donne une belle tournure de crime pathologique, ça évoque le rituel et, attention, ça rappelle la castration. Et ouais, il est comme ça Jonathan Kellerman : c'est une grosse brute de la psychologie humaine (on nous rappelle qu'il a un Ph.D. dans ce domaine) tout comme son héros, Alex Delaware, consultant pour la police de L.A. Question analyse des personnages, on y va donc gaiement : imaginez Freud qui, avec le pognon de ses bestsellers (How I Meet your Mother, Totem et Tabou à Ibiza, etc.), se serait acheté une Mercedes pour foncer à toutes blindes sur l'autoroute de la pensée. Vous aurez un aperçu de l'acuité psychologique du bouquin et vous regretterez que la main coupée ne soit pas celle de l'auteur.

Plus sérieusement, les thrillers qui mettent en scène des psychologues hors-pairs comme dans le Silence des Agneaux – auquel Kellermann fait pourtant référence – emploient ces personnages à fouiller l'âme humaine dans toutes ses nuances et ses contradictions. Ici, on se sert de quelques notions freudiennes pour plaquer des schémas sur les personnages. le lieutenant Milo Sturgis incarne une figure paternelle quand il prend sous son aile un jeune flic ou qu'il apprend à Alex Delaware à tirer avec une arme à feu. Et si le lecteur n'avait pas compris le symbole, le même Alex rêve par la suite qu'il prend le gros fusil de son papa. Je vous passe les multiples allusions oedipiennes, aussi fines qu'une blague de Jean Roucas. de toute façon, quasiment toutes les motivations des personnages semblent pouvoir s'expliquer par des complexes familiaux, des traumatismes de la petite-enfance, des histoires de pénis et de petites filles amoureuses de leur père. Les deux enquêteurs Moses et Aaron, demi-frères aux noms imperceptiblement bibliques, éprouvent une rivalité depuis leur plus jeune âge ? Dans la prose délicate de Kellermann, ça se traduit par : « Les deux frères se tendirent, rigides comme des lances. En pleine régression, ramenés un instant à leurs disputes enfantines. » Ces références continuelles sont bien sûr le fait du principal narrateur, le psychologue qui va nous prendre en otage par une focalisation interne nous forçant à partager sa bêtise. Si Alex Delaware est plutôt discret au début du roman, il va bientôt se révéler envahissant pour le lecteur, lui mâchant tout, imposant son interprétation des personnages et de leurs actions. Les hésitations, les non-dits, les mimiques de ses interlocuteurs : rien n'est laissé à notre appréciation, tout doit être dit et de manière pas trop compliquée, parce qu'il se fait tard et puis la philo, c'est pas mon truc, merci. de manière tristement cohérente, l'aveu du coupable se fait à travers un écran vidéo HD : ce n'est pas un meurtre qui est expliqué au lecteur, c'est un point de vue, un cadre de compréhension, qui lui est imposé.

A la décharge du Dr Delaware, il n'est pas le seul à se vautrer dans les clichés. Les flics aussi savent juger un homme, mais plutôt sous un angle politico-social. Ainsi, quand ils soupçonnent un militant écolo : « On compte pas mal d'anarchistes et de gauchistes parmi les altermondialistes, non ? fit remarquer Reed. Ce qui nous ramène à la casquette de Huck. Ces gens-là en portent. » J'ai vainement cherché une pointe d'ironie dans ces monceaux de bêtise. Je n'ai pu que constater que cela s'aggrave au fil du roman, avec des proverbes chinois pour arguer de l'attachement d'un personnage à un enfant ou des phrases comme « telle mère, telle fille » pour expliquer l'anorexie d' « une greluche sous-alimentée ». Je me souviens de quelques romans de Simenon – auteur dont pourtant je ne raffole pas – où l'intrigue naissait justement de l'incompatibilité des personnages suspectés avec les catégories psycho-sociales dans lesquelles la police voulait les enfermer. A mesure que le brouillard tombait sur le paysage, le commissaire Maigret faisait apparaître une réalité humaine beaucoup plus complexe. Ici, pas de brouillard mais, finalement, une caméra haute-définition ; le seul problème qui se pose est de savoir dans quel stéréotype on va pouvoir fourrer tout ce beau monde : « Les salauds de riches. Toujours la politique », conclut un des policiers. Ces mecs ont la sagacité d'un ouvre-boîte.

Un type nommé Wolfgang Iser a fait remarquer dans son discours inaugural à l'université de Constance que la caractéristique de la prose littéraire se fondait sur son indétermination. Contrairement à d'autres textes comme les manuels d'instruction, où la marge d'interprétation et d'imagination doit être très limitée, le texte littéraire produit son effet esthétique par les latitudes qu'elle offre à son lecteur. Ce n'est pas exactement le cas de Jeux de vilains, qui a quelque parenté avec le mode d'emploi de machines industrielles. Vous voulez que je vous parle du style de l'écriture ? Des phrases aussi acérées que l'esprit critique de Jean-Pierre Pernaut ; un rythme aussi haletant qu'un article de Caravane Hebdo. Non, franchement il ne manque rien à ce roman, pas même les fautes de syntaxe et d'orthographe qui crèvent pourtant les yeux. On parle tranquillement du Fürher tandis que le brave docteur émet des doutes sur une hypothèse : « je ne suis pas spécialiste, mais je dirais que nom. » Apparemment, sur ce bouquin, le Seuil a tellement rogné sur son budget qu'il n'a même pas employé des stagiaires sous-payés pour faire les relectures, et encore moins des correcteurs professionnels. C'est ballot, ça fait partie de leur travail d'éditeur.
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Lecture:

Un marais, le marais aux oiseaux, se trouve sous une autoroute de Los Angeles, un coin de verdure jalousement protégé par une petite association écologique.
Lorsqu'un correspondant anonyme prévient cette association de la présence en ce lieu d'un cadavre, la police s'y intéresse de plus près et y découvre plusieurs autres corps. Ces crimes semblent être l'oeuvre d'un nouveau tueur en série.
Le lieutenant Milo Sturgis se fait aider dans cette enquête par son ami Alex Delaware et par un jeune inspecteur prometteur, Moses Reed.
En pataugeant (et pas que dans le marais), il vont découvrir que cette affaire est surement plus que ce qu'elle ne semble au premier abord. Toutes leurs pistes et tous leurs indices si difficilement découverts peuvent devenir des preuves ou n'être que des manipulations du mystérieux tueur.

Avis:

Il s 'agit d'un vrai policier: des cadavres, une enquête, des policiers, un tueur en scierie, des prostituées, des suspects, des donuts et des fausses pistes.

Les personnages qui mènent l'enquête sont très attachants : Milo le lieutenant qui a de la bouteille, à la fois impressionnant et calme; Reed le jeune inspecteur qui apprend les bons et les mauvais côté du métier et Alex , le personnage principal qui est la première personne de ce livre. Alex est consultant pour le LAPD, pas réellement policier, il est docteur en psychologie et praticien. Milo et lui ont développé une réelle amitié, puisqu'ils en sont déjà à leur 23 ième enquêt commune. Tous deux ont une réelle réputation d'efficacité et d'honnêteté.
Leur vie est décrite de façon très crédible par l'auteur et le fait d'inclure un psychologue dans cette équipe donne un relief particulier à tous les aspects humains de cette enquête.

Les personnages ont en effet une réelle importance dans ce livre. Ils prennent fréquemment le pas sur les faits, sur les indices, qui compte tenu du caractère manipulateur du tueur sont toujours sujets à caution. Cela rend le livre particulièrement intéressant et l'identification à Alex est aisée. Autre aspect appréciable, les protagonistes ne semblent pas tous pour une fois sortir d'une encyclopédie des psychopathes, et sont pour la plupart simplement "normaux".
Les ambiances et les lieux, les humeurs des personnages et des échanges sont particulièrement tangibles. Les dialogues sont prédominants et écrits dans un style à la fois correct et percutant. L'auteur sait transmettre des impressions au lecteur et le guider là où il veut, présenter un personnage comme éminemment louche puis plutôt comme une victime en fonction de l'impression qu'en ont les enquêteurs et des nouveaux éléments qui apparaissent.

Jamais une révélation disparate tombée du ciel ne vient casser le rythme de l'enquête : les cailloux blancs apparaissent au fur et à mesure des recherches. Des pistes qui semblaient très prometteuses s'avèrent des culs-de-sac, des éléments anodins se révèlent essentiels.

Seul élément qui m'a gêné : les recherches dans les familles, l'accumulation de divorces, remariages, naissances hors mariages, sans compter les cures de désintoxication qui ont une tendance certaine à se transformer en sites de rencontres, m'ont pendant un moment perdu dans les fourrés des arbres généalogiques. Il faudrait faire passer une loi interdisant les familles recomposées dans les romans policiers! Mais tout cela s'avère en fait dispensable et seuls les indices qui en ressortent sont mémorables.

Le livre évite le manichéisme : certains avocats sont humains, d'autres pourris, le clochard drogué peut être capable de grandeur comme l'écolo de la pire bassesse.

Le rythme est somme toute assez serein : pas de fusillade, pas de bagarre, beaucoup de dialogues avec un humour très pince sans rire. Mais cela évite aussi l'hystérie et permet de réellement entrer dans le livre.

Conclusion:

Sans jamais réellement s'emballer, ce livre réussit à s'imposer doucement et à nous retenir insidieusement dans une enquête prenante.
Un livre policier classique dans le sens noble du terme. Un vrai plaisir de lecture.

Ma note : 16/20.
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Reçu dans le cadre de l'opération jury le seuil policier avec babelio

J'ai découvert le duo Alex Delaware et Milo Sturgis lors de leur première enquête dans "le rameau brisé", il s'agit ici de leur 23ème affaire criminelle comune. Pourtant je n'ai pas été dépaysé. Les deux personnages n'ont pas trop changé, leur environnement (conjoints et situation professionnelle) non plus. Un lecyeur prenant ici contact avec eux peux facilement découvrir l'histoire sans passer à coté de quoi que se soit. Pour les habitués, un nouveau flic vient s'adjoindre au duo (ainsi que son demi frère) et devrait par la suite continuer à enrichir les enquêtes de l'équipe.
L'auteur comme son héros Alex Delaware est psychologue et déclare dans la postface que sa passion est plus les personnages que l'intrigue elle même. Et si son histoire est parfaitement construite jusqu'au bout, on sent en effet qu'il prend soin de décrire chacun des personnages qu'il présente, des principaux aux acteurs plus annexes.
Ce n'est pas un "polar" à atmosphère noire ou torturée, les vies de Sturgis et Delaware sont peut être un peu lisses par rapport à d'autres polars, mais l'intrigue est bonne, bien construite et agréable à lire. de plus, les différents personnages sont très bien décrits et de fait cela les rends tous très réalistes et proches du lecteur.
En résumé, une lecture agréable et une intrigue bien menée vers une conclusion en demi-teinte comme dans la vie (la victoire est aussi une défaite suivant la façon dont on la considère)
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"Jeux de vilains" est un roman d'énigme puisqu'il raconte l'enquête menée par les policiers Milo Sturgis, Moses Reed et le psychologue Alex Delaware.
Le corps de Selena Bass, professeur de piano d'un jeune prodige de famille très riche, est retrouvé dans un marais. Très rapidement, les enquêteurs retrouvent d'autres corps. Ce roman policier est donc une enquête sur des meurtres en série avec une mise en scène spécifique.
Tous les ingrédients du roman policier sont donc présents (meurtres en série, mutilations,corps mystérieusement tournés vers l'Est, mobile de l'argent et du sexe). Les soupçons s'orientent très vite (trop vite) vers le régisseur ( Travis Huck) de cette riche famille Vander. C'est un coupable idéal qui a déjà un passé difficile.
Le style du roman est très dynamique et dès les premières pages, j'ai beaucoup apprécié le ton. Il y a énormément de dialogues ce qui donne un agréable rythme de lecture. Les enquêteurs se connaissent puisque Sturgis et Delaware ont déjà travaillé ensemble. L'association avec le tout jeune lieutenant Reed donne de la légèreté et de l'humour aux dialogues. J'ai retrouvé le style des feuilletons policier télévisé (Bones, par exemple).
Bien sûr, les amateurs de polar trouveront, à juste raison, que l'atmosphère n'est pas suffisamment noire et pesante. le suspens est assez minime et se résume à discerner le vrai coupable entre peu de personnes.
Je regrette que le psychologue Delaware, qui fait office de narrateur, intervienne aussi peu dans l'enquête. Il commence à prendre sa place dans le dernier quart du livre.Pourtant son intervention donne une dimension psychologique à l'enquête et le rythme commence un peu à s'intensifier.
Globalement, j'ai trouvé cette lecture agréable dans le style, le scénario est bien prévu même si il ne se déroule pas avec suffisamment de suspense. Par contre, le traitement est superficiel et le récit manque d'adrénaline et de consistance.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.
Je pompe sur Babelio une critique qui correspond avec la mienne

Il faut bien le dire j ai frôlé l'ennui. Pas spécialement parce qui il ne se passe rien.
Ce ne sont pas les meurtres qui manquent, mais tout semble englue dans une paresse d'écriture. Il n'y a que vers les dernières pages que le récit s'étoffe un peu.
Alex Delaware semble faire de la figuration. Parfois je me suis demandé pourquoi il était présent. Il rentre chez lui et on a droit a quelques scènes avec sa dulcinée, mais qu'est ce qu'on s'en fiche ! Ça n apporte rien au récit.

Trop convenu, trop cliché.
Tout y est, la concurrence entre frangins, le suspect numéro un qui bien sûr a le profil du tueur né, le jeune flic propre sur lui qui veut faire ses preuves.
Les riches odieux, les pauvres largués.
Ce ne sont pas tant les personnages , c'est leur manque de profondeur ; ou si elle est existe, elle est surfaite.

Ancelle, le 14 septembre 2019
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La fin du livre n'ajoutera pas grand chose à mes précédents commentaires sur Jeux de vilains. En effet, j'attendais du dénouement - sans trop y croire - qu'il éclaire de façon inattendue cette histoire dont on a l'impression d'en avoir lu et vu des dizaines (série de meurtres, prostituées, psychologue, ancien flic, ...). N'étant pas un inconditionnel des romans policiers, j'attends plus encore peut-être qu'ils métonnent. Et là, à part la cuisine indienne, rien de très étonnant...
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